Sayonara Japan

Sayonara Japan
Chapitre 1

Huit heures du matin. Tout indiquait une journée presque normale pour tous les habitants de la ville de Tokyo. Ce jour là, il faisait beau et encore bon pour la saison. Nous étions déjà en automne et les rues étaient bondées de gens allant à leur travail. Dans cette immense ville, se réveillait Sakuraï Chill, une jeune fille de 19 ans, allant dans une université spécialisée dans l’art.
Sakuraï se levait à huit heures toute la semaine car elle habitait tout près de son université. Vu le temps qu’il faisait, elle décida de se mettre en robe, puis elle se dirigea vers la salle de bain et coiffa ses longs cheveux noirs qu’elle rassembla en une queue de cheval. Sakuraï prit ensuite sa trousse de maquillage et essaya de mettre en valeur ses magnifiques yeux verts. Elle retourna ensuite dans sa chambre pour préparer ses affaires, car aujourd’hui elle avait besoin de sa boîte de peinture, de pinceaux et d’un crayon gris. En descendant au rez-de-chaussée, Sakuraï souhaita une bonne journée à sa mère, Natsuki Chill, styliste et gérante du magasin d’habits de l’autre côté de la rue. C’était Natsuki qui avait confectionné la plupart des habits en vente à l’intérieur. Natsuki était assez grande, elle avait des cheveux coupés mi-longs et brun foncés ainsi que des yeux noisette.
La mère de Sakuraï avait emménagé dans cette maison après le départ de son père, Franck Chill, il y a une dizaine d’année. Il était retourné en Europe et n’avait plus donné de nouvelles. Sakuraï avait grandi à Tokyo, mais maintenant, sa mère et elle, habitaient un peu en dehors de la ville. Sept ans plus tard, Sakuraï avait incité sa mère à mettre un rayon gothique dans son magasin. C’était à cette époque qu’elle avait commencé à s’intéresser à ce style vestimentaire. Natsuki laissait Sakuraï libre de choisir ses vêtements et de s’habiller comme elle le voulait. La maison était bâtie sur deux étages et avait un petit grenier. Au rez-de-chaussée, il y avait le salon, la cuisine et la salle à manger. Le salon contenait un grand canapé et deux fauteuils ainsi qu’une télévision et une vitrine. La salle à manger était spacieuse, idéale pour les grands dîners et la cuisine assez grande pour y mettre une table.
- « Sakuraï ! » Dit-elle. « N’oublie pas que ce soir, je ne suis pas là. »
- « Ok ! »
Sakuraï ouvrit la porte et se mit en route pour son université. Elle connaissait un ou deux raccourcis qu’elle empruntait de temps à autre, si elle était en retard. Sakuraï regarda sa montre et vit qu’elle était même un peu en avance. Elle décida donc de faire un petit tour dans le quartier pour passer le temps. Une maison lui plaisait particulièrement, une vieille bâtisse au bois sombre construit dans la plus ancienne tradition. Si elle n’avait pas dû faire attention à l’heure, elle aurait pu rester des heures à l’observer. En regardant une des fenêtres du haut, Sakuraï crut voir quelqu’un. Elle savait que personne n’habitait dans cette maison depuis bientôt vingt ans. Après un dernier coup d’œil, Sakuraï reprit son chemin vers l’université. Les autres maisons lui semblaient si banales qu’elle ne les regardait pas. Peut-être qu’elle allait s’inspirer de cette maison pour un travail d’architecture. Sakuraï avança dans la rue et prit un de ces petits raccourcis dont elle a le secret. Elle tourna une dernière fois, au coin d’une ruelle, et la voilà arrivée. L’université était au milieu du quartier résidentiel et était entourée d’herbe.
Ce n’était pas la première fois qu’elle allait dans cette université, mais certaines personnes avaient du mal à ne pas regarder Sakuraï de travers. Elle avait l’habitude et passait la tête haute. En regardant sa montre, Sakuraï vit qu’il ne lui restait que quelques minutes avant le début des cours et qu’elle était au cinquième étage. L’université était bâtie sur sept étages et à chaque étage, il y avait une quinzaine de salle de classe, un distributeur de boissons, des toilettes et un tableau d’affichage pour toutes sortes d’annonces. Le rez-de-chaussée était entièrement occupé par la cafétéria et il y avait possibilité d’emporter son pique-nique et de le manger sur le toit, qui faisait la longueur du bâtiment. La classe de Sakuraï se trouvait au fond du cinquième étage. Quelqu’un vint alors à sa rencontre. Il s’agissait de la meilleure amie de Sakuraï, Hachiko Mokona, avec qui elle s’était tout de suite bien entendue. Toutes les deux étaient très différentes. Hachiko était une ‘fan’ de la mode. Depuis leur entrée à l’université, il y a deux ans, elles se voyaient tous les jours en cours et parfois le week-end. Elles savaient bien que certaines personnes critiquaient leur amitié, mais cela ne les dérangeait pas. Au cours d’architecture, Sakuraï se donna à fond pour son projet de dessiner une maison comme celle qu’elle admirait tant. Heureusement, le prof venait l’aider et lui donner des conseils de temps à autre. Sakuraï, en sortant du cours, se sentait joyeuse. Elle était contente du résultat de son dessin.
Ce soir, à la sortie, Sakuraï attendit Hachiko. Elle voulait à tout prix lui montrer la fameuse maison qui l’avait inspirée.
- « Je trouve qu’elle fait peur. » Confessa Hachiko au bout d’un moment.
- « Ah bon ? Tu ne la trouves pas magnifique ? »
- « Elle a quelque chose d’effrayant je trouve… »
- « Je crois que c’est ça qui m’attire un peu. »
- « Je savais bien qu’il y avait quelque chose comme ça dans ton histoire. »
- « Eh bien oui, tu me connais depuis le temps. Allons boire un petit truc chez moi. »
Hachikoqui ne voulait pas la gêner, commença par inventer plein d’excuses, mais Sakuraï arriva quand même à la convaincre au bout d’un moment en lui assurant que sa mère n’était pas là et que ça ne dérangeait personne. Sur le chemin, en attendant qu’elles arrivent chez Sakuraï, elles commencèrent à parler des hommes. Chacune expliquant à tour de rôle son type idéal. Pour Sakuraï, il devait avoir de longs cheveux noirs, jouer de la guitare, être assez musclé, mais pas trop, doux avec sa copine, pas trop présent mais pas trop absent non plus, un peu jaloux et possessif, avoir de l’humour et être assez intelligent. Hachiko, elle, préférait les cheveux courts, peu importe la couleur, une personnalité dynamique, quelqu’un qui s’occupe bien d’elle, franc, honnête, et assez intelligent aussi.
Lorsqu’elles eurent enlevé leurs chaussures et qu’elles se furent installées, Sakuraï demanda à Hachiko ce qu’elle voulait boire, et alla à la cuisine pour prendre des verres. Hachiko était toujours émerveillée par ce qu’il y avait dans la maison de Sakuraï. Il y avait toujours quelque mannequin avec des vêtements en préparation ou en réparation. Depuis que Hachiko avait rencontré Natsuki, celle-ci s’intéressait beaucoup au stylisme et aidait quelques fois Natsuki pour de petites tâches pas trop difficiles. Hachiko habitait à quelques pas de la maison de Sakuraï et rentrait, le plus souvent, à pied.
- « Tu vas faire quoi ce week-end ? » Demanda Hachiko.
- « Eh bien… Ce soir je pensais aller voir l’intérieur…de cette maison. »
- « Mais ! Et si tu te fais prendre ? »
- « Presque aucun risque. Il n’y a personne depuis bientôt vingt ans. »
- « La maison est peut-être dans un sale état… et si tu te blesses ? »
- Je ferai attention, c’est promis !
- Envoie-moi un message quand tu seras rentrée, ok ?
- Ok !
Hachiko se leva, alla poser son verre à la cuisine et dit à Sakuraï qu’elle allait rentrer tranquillement parce qu’elle ne voulait pas rentrer trop tard. Sakuraï la raccompagna à la porte, puis monta dans sa chambre pour se changer. Elle mit un pantalon et un T-shirt. Ce serait plus pratique pour bouger dans la maison. Elle hésita ensuite entre une lampe torche ou une lampe frontale. Finalement, elle opta pour cette dernière ; elle aurait ainsi ses deux mains libres. Elle mit également son portable dans l’une de ses poches et se dirigea vers la porte d’entrée. Sakuraï mit ses baskets et enfila une petite veste, au cas où elle aurait trop froid. Elle prit ensuite ses clefs et sortit. Elle essayait d’avancer silencieusement, mais le moindre bruit lui semblait énorme. Enfin, après un temps qui lui parut considérable, elle arriva devant la maison. Dans l’obscurité, elle était encore plus ténébreuse qu’à l’ordinaire…

Allez, en bonus le pseudo perso principal(croquis vite fait^^')


Chapitre 2

Sakuraï prit une grande inspiration et s’avança vers le portail. Elle le poussa et celui-ci s’ouvrit en émettant un long grincement. Sakuraï ajusta sa lampe frontale et l’alluma. Elle s’avança lentement jusque vers la porte d’entrée qu’elle pensait fermée à clef, traversant la petite cour de devant laissée à l’abandon. Sakuraï posa sa main sur la poignée et l’actionna. La porte s’ouvrit. Sakuraï était surprise. Elle savait très bien que ce genre de maison était toujours fermé à clef, pour éviter les accidents. Alors pourquoi la porte était-elle ouverte ? Sakuraï s’avança silencieusement jusque vers le milieu du hall d’entrée. A ce moment, la porte d’entrée se referma dans un grand claquement.
- Sûrement un courant d’air. Dit Sakuraï pour elle-même.
Après avoir reprit son souffle et s’être calmée, Sakuraï continua d’avancer. En observant les meubles et la décoration intérieure, elle vit que tout semblait être dans le même état qu’il y a vingt ans, à part la poussière. Elle tourna à gauche et arriva dans une salle à manger. Etrangement, la table était mise, comme si le repas allait bientôt être servit. Sakuraï fit le tour de la table et se dirigea vers une porte. Elle donnait sûrement accès à la cuisine. Après l’avoir poussé, Sakuraï se trouva dans une cuisine digne d’un des plus grands chefs. Elle revint en arrière, et traversa le couloir pour aller dans la pièce d’en face, en passant devant un escalier en bois qui montait en colimaçon.
Sakuraï entra dans un immense salon. Quelques bibliothèques étaient alignées au fond de la pièce, contre un mur, ainsi que deux fauteuils et une petite table. Le reste de la place était occupée par des canapés, une cheminée et une télévision. Une grande baie vitrée qu’on voyait depuis la rue donnait encore plus cette impression de grandeur. Sakuraï regarda une dernière fois la cheminée et la baie vitrée. Elle se dirigea vers l’escalier en colimaçon et commença à monter. Presque chaque marche craquait et Sakuraï était presque sûre de se faire rapidement repérer. Elle arriva enfin au deuxième étage. Elle était de nouveau dans une sorte de couloir au fond duquel se trouvait une fenêtre. Derrière Sakuraï, il y avait une grande salle de bain et des toilettes, mais elle ne s’y attarda pas, trop attirée par la fenêtre d’où elle avait cru voir ce fameux quelqu’un. Ca devait être la dernière pièce à gauche. Elle arriva devant la fenêtre du couloir et regarda dehors. Elle voyait le portail ouvert, mais ce n’était pas là qu’elle avait vu cette personne. Sakuraï se tourna et était à présent en face de la porte.
Sa main avançait lentement en tremblant un peu. Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec la poignée en fer, un frisson lui parcouru alors la colonne vertébrale. Peut-être était-ce parce que la poignée était froide. Elle tourna la poignée et poussa la porte, mais celle-ci refusait de s’ouvrir. Sakuraï essaya de pousser, tirer, mais rien ne fonctionna. Elle commença alors à examiner la porte. Elle ne semblait pas condamnée. Au bout d’une dizaine de minutes, Sakuraï abandonna et se dirigea vers une autre pièce. A peine avait-elle franchit le cadre de la porte d’une des chambres, un petit claquement lui indiqua que la porte s’était ouverte toute seule. Sakuraï se tourna en sursautant et observa un instant l’espace qu’elle voyait. Apparemment c’était aussi une chambre, plus grande que les autres pièces. Sakuraï poussa tout doucement la porte et entra, presque sur la pointe des pieds.
La chambre semblait construite sur deux étages. Une mezzanine avait été rajoutée pour pouvoir mettre le lit en haut. Sous la mezzanine se trouvait un bureau sur lequel il y avait de gros tas de feuilles. Le reste de l’espace était occupé par de gros sofas qui avaient l’air bien confortable. Il y avait aussi une bibliothèque. Sakuraï s’approcha et observa les livres. Elle fut intriguée par le seul qui n’avait pas de titre sur le côté. Elle décida de profiter des sofas. Sakuraï s’installa bien confortablement et commença à lire. Au bout de quelques pages, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’un journal intime, mais il n’y avait pas de date, ni de nom.
« Cette nuit fut la pire. Je me réveillais et entendais des cris au rez-de-chaussée. Je me levais aussi silencieusement que possible et m’habillais. Les cris gagnaient en intensité. Je reconnus alors la voix de maman, mais je ne connaissais pas l’autre. J’ouvris doucement ma porte et avançais silencieusement. Arrivé à l’escalier, je me baissais pour essayer de voir d’où venaient les cris. Maman surgis alors du salon et marchait en reculant. Elle semblait avoir peur de quelqu’un ou quelque chose qui s’y trouvait. Une main apparut alors…pas une main comme la mienne, mais une main dotées de longs ongles…ou plutôt de longues griffes…les doigts étaient long et minces…Maman pleurait à présent. Elle suppliait cette chose de les laisser tranquille. Ce qu’elle dit ensuite me cloua sur place. Cette bête avait déjà tué Papa et semblait vouloir tous nous tuer. Elle leva son immense bras terminé de cette main dotée de griffes et s’abattit sur maman. Je détournais la tête pour ne pas voir. Quand j’eus le courage de regarder à nouveau, maman était étendue sur le sol dans une flaque de sang et elle ne bougeait plus. Je laissais échapper un cri que la bête entendit car elle sortit du salon et leva les yeux. On aurait dit un mélange entre un humain et un chat. Je courais m’enfermer dans ma chambre, mais le monstre eut le temps de me griffer à la jambe droite quand je me relevais. A peine avais-je fermé la porte que le monstre s’acharnait déjà sur celle-ci. Je cherchais un linge ou un tissu pour me bander la jambe. Puis, je décidais de retourner vers la porte, le monstre s’acharnant toujours dessus. Par désespoir, j’essayais de demander au monstre ce qu’il voulait. A ma plus grande surprise, il me répondit. « Je veux faire de toi mon esclave. Tu ne pourras te nourrir te nourrir que de sang humain. Quand ceux-ci se feront mordre, tu devras les tuer, sinon il y en aura trop. Tu n’es pas immortel et tu ne pourras quitter cette maison que quand je te libérerai. ». Après ça il disparu. Je restais seul, avec ma blessure sanglante. Je ne me souviens pas de ce que j’ai fais après. J’ai dût m’évanouir. Je me réveillais quand il faisait déjà jour et me souvins de tout en un instant. Je me précipitais au rez-de-chaussée. Il n’y avait plus de traces de sang, aucun corps, rien. Il n’y avait plus que moi dans cette grande maison. Sans réfléchir, je fonçais vers la porte d’entrée. Au moment où je touchais la poignée, une sorte d’éclair me projeta en arrière. Ce n’était donc pas un rêve… Je réalisais soudain que ma jambe ne me faisait plus mal. J’enlevais le bandage que j’avais fait et il ne restait qu’une légère cicatrice, comme une signature d’un contrat. Mais que fallait-il que je fasse à part me nourrir de sang humain et de les tuer ? Après plusieurs jours, la faim me tiraillait, me serait l’estomac. Je descendais et me servis quelques fruits. Je mordais joyeusement dedans et je sentis aussitôt une drôle de sensation me parcourir tout le corps. C’était comme si des milliers de vers me rongeaient de l’intérieur. C’est alors que le monstre apparut et me regarda. Il semblait trouver la situation marrante. C’est alors seulement que je remarquais le corps inerte qu’il transportait. Avec l’une de ses griffes, il fit une entaille sur le bras, posa le corps à côté de moi et me tendit le bras. La vue du sang exerçait sur moi une attirance que je n’avais encore jamais sentie. Mes bras bougèrent tous seuls et agrippèrent le bras de la personne inconsciente. Je me relevais un peu et porta l’endroit où il y avait la blessure jusqu’à ma bouche. La première goutte de sang fut comme une renaissance. La faim disparaissait peu à peu. Enfin je laissais tomber le bras et je me relevais. « Pourquoi avez-vous fait de moi un vampire ? » Lui demandais-je. Il me regarda silencieusement, puis m’expliqua que je n’étais pas vraiment un vampire, puisque je pouvais vivre à la lumière. Mais il refusa de me dire d’où venaient les corps, pourquoi il me faisait faire ça et comment il les faisait disparaître après. Je ne le revis plus par la suite. Il s’arrangeait pour venir quand je dormais. Je trouvais juste les corps laissés dans la cuisine. J’avais cinq ans à cette époque. Je grandis en buvant du sang. Lorsque mes dix-huit ans arrivèrent, par une habile embuscade, je réussis à le tuer. Ne pouvant boire son sang, je faisais disparaître son corps en le brûlant. Ma malédiction était donc levée. Pourtant je continuais à me nourrir de sang, pas seulement humain, et à rester dans cette maison…Pourquoi ? »
Le texte s’arrêtait là. Sakuraï posa le livre à côté des sofas et se coucha. Elle ferma les yeux et repensa à ce qu’elle venait de lire. Ce garçon, où était-il maintenant ? Elle ne savait que répondre à cette question, en supposant que cette histoire soit vraie. Ses yeux étaient vraiment lourds. Elle résistait pour ne pas s’endormir.
- « Eh oh ! »
- « … »
- « Réveilles-toi ! Il est tard déjà… »
- « Tard ? »
- « Oui. Tes parents vont s’inquiéter ! »
- « Mes parents ?! »
Sakuraï se leva en sursaut. Elle regarda autour d’elle et tomba nez à nez avec un jeune homme. Celui-ci prit le livre par terre et le rangea dans la bibliothèque. Il resta un moment tourné, puis fit face à Sakuraï.
- « Pourrais-je savoir ce qu’une jeune fille fait dans ma maison à lire mon journal ? » Demanda-t-il très lentement.
- « C’était votre journal ?! Je suis désolée, je ne le savais pas. Cette maison a toujours été vide, elle m’intriguait. »
- « Vous avez donc décidé d’entrer par effraction. »
- « Pas du tout ! Je m’attendais à ce que la porte soit fermée à clef, mais elle s’ouvrit normalement. »
- « Elle vous a laissé entrer ? »
- « Comment ça « laissé entrer » ?! »
- « Et la porte de cette chambre ? »
- « J’ai un peu forcé parce qu’elle était bloquée, mais au moment où je me retournais, elle s’ouvrit toute seule. »
- « Il faut donc que je vous remercie comme il se doit. »
Il s’avança lentement vers Sakuraï, sans ciller. Sakuraï reculait et se heurta au mur. Le jeune homme était à présent devant elle et lui posa un doigt sur les lèvres, l’empêchant ainsi de parler. Il s’approcha, de plus en plus près. Sakuraï sentait son cœur battre très vite, elle aurait voulu détourner le regard, mais ses yeux ne pouvaient regarder ailleurs que dans ceux du jeune homme, d’un bleu hypnotisant. Celui-ci continua de s’approcher, jusqu’à l’embrasser. Ce ne fut pas un simple baiser, mais une action vraiment passionnée. Sakuraï avait fermé les yeux et, à présent, le jeune homme l’embrassait dans le cou. Sakuraï eut comme un sursaut et le repoussa, complètement effrayée.
- « Je ne vous mordrai pas, c’est promis. » Dit-il.
- « Euh…je…et en plus je ne connais pas votre nom ! » Répondit Sakuraï.
- « Je m’appelle Black Wincher. Et vous ? »
- « Sakuraï Chill. Vous n’êtes pas Japonais ? »
- « Non mes parents étaient Européens. »
- « Alors, c’était bien vous que j’ai vu l’autre jour ? »
- « Vu ? Vous m’avez vu ? »
- « Euh…oui. »
Black semblait réfléchir. Pendant ce temps, Sakuraï l’observait. Il avait des cheveux noirs assez longs, réunit en queue de cheval, des yeux d’un bleu intense. Ce qui était surprenant, c’était sa carrure. On aurait dit quelqu’un de sportif, pourtant il avait été enfermé ici durant toutes ces années. Il semblait aussi savoir ce qui se passait dans l’actualité.
- « Vous devriez rentrer. » Dit-il soudainement.
- « Pourquoi ? »
- « Il se fait tard. C’est dangereux pour une jeune fille comme vous. Je vais vous accompagner jusqu’à la porte. »
- « Mais vous pouvez sortir maintenant non ? »
- « Je crois bien que ce monde n’est pas fait pour moi. Je n’y ai pas ma place. »
- « Tout le monde a sa place dans ce monde. »
Ils se regardèrent un moment, puis se dirigèrent vers la porte. Sakuraï regarda une dernière fois Black, puis reprit son chemin. Pour la première fois, elle trouvait de l’intérêt aux autres maisons, tout lui semblait merveilleux d’un coup. Elle pensa alors au lendemain, elle retournerait le voir, elle le ferait sortir de cette maison. Avant d'arriver chez elle, Sakuraï envoya vite un message a Hachiko lui disant qu'elle était toujours vivante.

Chapitre 3

Huit heures du matin, une nouvelle fois le réveil sonne. Sakuraï se lève d’un bond, brosse juste un peu ses cheveux, met une touche de maquillage, une jupe longue et un pull rayé rouge et noir. En dix minutes, elle était prête. Elle s’était dépêchée pour pouvoir retourner vers la maison de Black, s’assurer que ce n’était pas un rêve. Natsuki semblait surprise de voir Sakuraï prête de si bonne heure. Elle trouva comme excuse que Hachiko et elle voulaient se voir un peu avant les cours pour discuter d’un projet. Elle prit ses clefs et partit presque en courant. De nouveau, elle ne regardait pas les autres maisons. Elle s’arrêta net devant le portail et observa la maison en espérant y voir Black. Elle ne le voyait pas aux fenêtres. Peut-être dormait-il encore. Un chat noir attira alors son attention. Celui-ci était assis à ses pieds, comme si il attendait quelque chose. Sakuraï se baissa et caressa le chat.
- Tu es tout seul ?
Bien sur le chat ne répondit pas.
Si tu n’as pas de maître, va t’installer dans cette maison. Je suis sûre que Black serait heureux d’avoir un peu de compagnie, c’est quelqu’un de vraiment gentil. Je ne le connais pas encore bien, mais je le sens.
Sakuraï regarda sa montre et décida d’y aller avant d’être en retard. Elle dit au revoir au chat, qui la regarda tristement de ses beaux yeux bleus, et lança un dernier regard vers la fenêtre où elle avait vu black pour la première fois. Elle ne le vit pas. Elle détacha difficilement son regard de la fenêtre et se mit en route pour l’université. Cette fois, elle ne prit pas de raccourcis et alla au bout de la rue. Celle-ci se finissait par un parc. Elle passa devant et se dirigea vers l’entrée de l’université. Elle réfléchissait à quelle heure elle pourrait aller voir Black, et ce drôle de chat. Ce qui était sûr, c’est qu’elle ne pouvait pas partir avant le souper. Elle dirait à sa mère qu’elle irait faire un tour dans le quartier.
- SAKURAI !!
- Hein ? Quoi ?
- Tu étais perdue dan tes pensées ? Lui demanda Hachiko.
- Euh… Oui. Comment ça va ? Tu es bien rentrée hier soir ?
- Moi ça va bien, et toi ? Ton exploration de la maison ? Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ?
- La maison est très intéressant oui.
- il y a quelque chose qui a changé chez toi… Tu es sûre que tu me dis tout ?
- Oui…pourquoi ?
- Ben…Tu as l’air amoureuse.
- Je…Je ne suis pas amoureuse !
- C’est quoi alors ?
- Je ne sais…pas.
Sakuraï voulait protéger Black. Elle avait peur que quelqu’un l’emmène loin d’elle. Hachiko avait vu juste. Elle était sûrement amoureuse de Black, dès l’instant où elle l’avait vu. Peu lui importait son passé ou ses actions.
- Tu es de nouveau dans la lune !
- Hein ?
- Tu es amoureuse, mais pour je ne sais quelle raison, tu ne veux pas me le dire.
- Ecoute, je…
- Non ! Je ne veux pas d’explication. Tu dois avoir une bonne raison, en tant qu’amie je peux comprendre.
- Merci.
- de rien.
Sakuraï était vraiment reconnaissante à Hachiko de ne pas chercher à comprendre. Elle lui dira uniquement si Black donne son accord. Elle regarda Hachiko en se disant qu’elle avait de la chance d’avoir une amie comme ça. Après la troisième ou quatrième remarque du professeur, Sakuraï essaya de se concentrer et d’oublier Black un petit moment.
Au cours d’art visuel, le professeur expliqua qu’ils allaient commencer un nouveau sujet : le portrait. Immédiatement, le visage de Black lui vint en tête, aussi net que si il était devant elle. Plus le portrait avançait, même s’il n’en était qu’au début, on distinguait déjà les traits de Black. Sakuraï et même le prof furent étonnés face au dessin. Elle commença alors à chercher une idée de ce qu’ils pourraient faire ce soir. Sakuraï aimerait bien le faire sortir de sa maison. Ils n’avaient qu’à sortir quand il ferait nuit, comme ça ils seront plus discrets.
- SA-KU-RA-Ï !
- …Oui ? Je me suis de nouveau perdue dans mes pensées ?
- Oui. La cloche a sonné. On est en week-end !!
- Chouette !
- On va pouvoir se reposer !
Sakuraï prétexta qu’elle devait rentrer plus tôt. Elle pouvait peut-être aller voir Black un moment avant de rentrer. Cette fois, elle prit le raccourci pour arriver plus vite. Elle marchait très vite, comme si elle était pressée. Elle longea la clôture et arriva au portail. Sakuraï s’arrêta brusquement et se baissa. Le chat noir du matin était de nouveau là. Elle le caressa un moment.
- Allez ! Viens avec moi, je vais te présenter quelqu’un !
Elle prit le chat dans ses bras et poussa le portail avec son coude. Sakuraï traversa rapidement la cour de devant et posa le chat devant la porte d’entrée. Elle mit la main sur la poignée en espérant que tout ça n’était pas un rêve. Elle actionna la poignée et la porte s’ouvrit. Le chat entra, comme si il savait qu’il devait le faire. Sakuraï entra à son tour et referma la porte. Le chat s’avança et s’arrêta au pied de l’escalier.
- Monte. Sa chambre est en haut. J’espère qu’il sera réveillé.
Sakuraï leva un peu sa jupe pour ne pas marcher dessus. La maison lui semblait plus vivante. Sûrement parce qu’il faisait encore jour. Arrivée en haut de l’escalier, elle arrangea ses vêtements et passa la main dans ses cheveux. Elle prit une profonde inspiration et avança doucement. Ses hauts talons faisaient du bruit et résonnaient à chaque pas. Sakuraï vit le chat entrer dans la chambre de Black. Elle avança un peu plus vite et entra dans la chambre à son tour. Elle se retrouva nez à nez avec Black.
- Ah ! Euh…salut. Je dérange pas…j’espère.
- Je t’attendais. J’étais presque sûr que tu allais venir.
- Ah bon ? Et… et le chat ? Demanda Sakuraï en rougissant un peu.
- Quel chat ?
- Celui qui vient d’entrer dans ta chambre.
- Je n’ai pas vu de chat.
- Mais je suis rentrée avec ! A moins que… Sakuraï regarda Black avec une nuance de soupçon dans son regard.
- A moins que quoi ? Que ce soit moi le chat ?
- Non, rien… j’ai du rêver… excuse-moi. Tu… tu fais quelque chose ce soir ?
- Non. Je suis entièrement à ta disposition.
- Ok…ben…je viendrai te chercher après le…le souper.
Sakuraï ne trouvait ses mots. Elle était toute intimidée et elle venait de se rendre compte de ce qu’elle éprouvait pour Black. C’était son premier coup de foudre. Hachiko avait raison, elle était amoureuse. Elle leva les yeux et regarda Black. Elle ne pouvait s’empêcher de fixer ses yeux. Sakuraï tendit le bras et détacha les cheveux de Black. Elle passa sa main dedans, ils étaient lisses et soyeux. Lentement, elle glissa ses bras autour du cou de Black et cette fois, c’est elle qui l’embrassa. Il sembla un peu surpris, mais l’entoura de ses bras. Sakuraï se blotti contre son torse, elle aurait pu rester ainsi pendant des heures. Son mobile commença alors à sonner. Sakuraï sursauta, se demandant ce qu’il se passait. Elle chercha dans son sac et le trouva enfin.
- Allô ?
- Sakuraï, c’est maman. Le repas sera bientôt prêt. Tu es où ?
- Je ne suis pas très loin, j’arrive.
- Ok, à tout de suite.
Sakuraï rangea son mobile et mit son sac sur ses épaules. Elle regarda Black un peu tristement.
- Il faut que je rentre. Je reviendrai après, d’accord ? Et là, on pourra rester plus longtemps ensemble.
- Je t’attendrai avec impatience. Répondit Black.
Sakuraï l’embrassa avant de partir. A cause de ses talons, ses pas résonnaient dans toute la maison. Elle fit attention de ne pas tomber dans les escaliers et sortit. Elle n’avait pas remarqué qu’il était déjà si tard. Une fois dans la rue, et le portail fermé, elle se retourna et vit un chat noir à la fenêtre de la chambre de Black. Elle l’observa un moment, légèrement surprise, mais elle se remit en route assez vite. Elle accéléra le pas en se disant que plus vite elle était à la maison, plus vite elle pourrait retourner vers Black.
- Bonsoir maman ! dit Sakuraï en rentrant.
- Bonsoir. Tu étais où ?
- J’observais la maison sombre pour mon travail d’architecture.
- Ah ok. Elle te plaît vraiment cette maison hein ?
- Oui. L’intérieur aussi est super !
- Tu es entrée ? Mais c’est censé être fermé !
- Euh… Je voulais dire que ça a l’air super.
- Je ne veux pas que tu rentres là-dedans ! Ca peut être dangereux !
- Oui maman. Au fait, après le souper, je sortirai un moment.
- Ok. Tu iras où ?
- Je ne sais pas encore. Mais je resterai dans le coin.
- D’accord. Mais ne rentre pas trop tard, j’aimerais que tu m’aides à la boutique demain.
Sakuraï alla vite se changer. Elle mit un pantalon et un pull léger. Elle passa aussi à la salle de bain pour se faire une tresse et descendit. Elle aida Natsuki à mettre la table et à y poser les plats. Sakuraï demanda à sa mère comment s’était passé sa journée. Elle ne voulait pas que Natsuki sache pour Black. Une mère est toujours surprotectrice et elle ne voulait pas qu’elle lui interdise de le voir. Sakuraï voulait le faire sortir de sa maison. Il fallait qu Black s’ouvre aux autres, il ne pourra pas rester enfermé toute sa vie, Sakuraï était sûre qu’il n’y survivrait pas.
- Tu m’aides à débarrasser ? Demanda Natsuki.
- Oui. J’arrive. Répondit Sakuraï.
Sakuraï remonta dans sa chambre après avoir fini la vaisselle. Elle se maquilla un peu et alla prendre sa veste du soir précédent. Elle descendit les escaliers en courant et mit ses baskets rapidement. Au moment où elle allait ouvrir la porte, Natsuki lui demanda si elle pouvait aller amener les poubelles aux bennes du quartier. Ca lui faisait aller à l’autre bout de la rue, à l’opposé de chez Black. Elle prit une profonde inspiration et dit que c’était ok. Lorsqu’elle sortit, un gros sac poubelle dans une main, ses clefs dans l’autre, elle remarqua le chat noir du matin. Il était assis au bout de l’allée et semblait l’attendre.
- Tiens ! Salut.
Sakuraï posa le sac poubelle et rangea ses clefs pour pouvoir caresser le chat. Elle remarqua ses yeux bleus, aussi magnifiques que ceux de Black. Elle se releva et reprit le sac poubelle. Sakuraï se dirigea vers les bennes. Le chat la suivait.
- Tu veux m’accompagner ? Lui demanda-t-elle. Tu ne veux pas aller prévenir Black que je vais bientôt arriver ? Je suis sûre qu’il n’est pas aussi patient qu’il en a l’air. Dit-elle avec un regard malicieux vers le chat.
Le chat regarda Sakuraï un petit moment, puis il fit demi-tour et s’en alla tranquillement. Sakuraï marchait lentement. Elle pensait avoir découvert quelque chose, mais n’en était pas totalement sûre. En arrivant aux bennes, il y avait déjà des sacs posés par terre parce qu’il n’y avait plus de place. Elle posa le sac à côté des autres. Elle revint alors sur ses pas. En passant devant chez elle, la porte s’ouvrit. Elle sursauta et se cacha derrière des buissons, dans la cour du voisin. Natsuki sortit pour aller vérifier la boite aux lettres. Elle ne l’avait pas encore fait aujourd’hui. Une fois que la porte fut refermée, Sakuraï mit son capuchon et y cacha sa tresse. Dans le noir, elle avait ainsi l’air d’un voyou. Elle hâta le pas et se retrouva bientôt devant la maison de Black. Elle regarda d’un côté et de l’autre de la rue, puis elle s’avança dans la cour. La porte s’ouvrit sans problème et Sakuraï entra. Elle avança directement jusque vers les escaliers. Elle avait toujours le capuchon. Arrivée en haut des escaliers, elle avança joyeusement en direction de la chambre de Black. A peine avait-elle fait un mètre, que Black lui sauta dessus par derrière. Il n’avait pas reconnu Sakuraï à cause du capuchon. Sakuraï tomba à plat ventre, incapable de bouger et de parler. Elle sentit alors le souffle de Black se rapprocher de plus en plus de sa nuque. Si elle restait muette comme ça il finira par la mordre et elle deviendrait elle aussi une sorte de vampire. Elle ne voulait pas. Des larmes commencèrent alors à couler. Black la retourna pour que ce soit plus facile pour lui de mordre. Il reconnut alors le visage de Sakuraï. Il s’arrêta net en voyant qu’elle pleurait. Black regardait Sakuraï désespérément. Il ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. Il lui immobilisait toujours les poignets et Sakuraï non plus ne bougeait pas. Au bout d’un moment, black lâcha son étreinte et commença à reculer. Sakuraï se releva et voulu s’approcher de Black.
- Ne m’approche pas !!! Hurla celui-ci. Je suis trop dangereux ! Je… je ne veux pas te faire du mal…reste éloignée…
Sakuraï s’était arrêtée. Elle avait toujours son capuchon et elle baissait la tête. Black ne voyait pas ses yeux. Ils restèrent un moment silencieux, puis Sakuraï releva la tête, elle regardait sévèrement Black. Elle recommença alors à avancer, malgré les mises en gardes de Black. A présent, il ne pouvait plus reculer. Il était dans l’un des coins du couloir. Sakuraï avançait rapidement. Arrivée près de Black, elle s’arrêta et le regarda un moment. Sans qu’il s’y attende, elle le prit alors dans ses bras. Black se débattit un début, puis arrêta.
- J’ai failli te faire du mal ! Dit-il, les larmes aux yeux. Ca fait des mois que je n’ai rien mangé, je pourrais devenir incontrôlable.
- Je prends le risque. Répondit calmement Sakuraï.
- Et si je te mords parce que j’ai perdu le contrôle ?
- J’en assumerai les conséquences.
- Mais tu ne pourras jamais revenir en arrière.
- Je sais, mais je ne veux pas te perdre.
A ce moment, Sakuraï savait qu’elle avait raison. Si Black restait seul encore quelques mois, il n’y survivrait pas. Elle l’avait ressenti ce soir, plus fort que jamais, à la façon dont il s’est jeté sur elle, dont il fuyait son contact. Black n’a jamais eut de soutien depuis qu’il était vampire, il a grandi comme ça et n’osait pas sortir car il pensait qu’il n’avait pas sa place dans ce monde. Sakuraï savait qu’elle était le dernier espoir de rendre l’envie de vivre à Black.
- Viens. Allons prendre l’air. Lui proposa Sakuraï.
- Mais…je ne peux pas sortir.
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
Black ne répondit rien. Il évita le regard de Sakuraï.
- Fais comme aujourd’hui, change-toi en chat.
- En chat ?
- J’avais des doutes, mais ce soir j’en aie eut la certitude. Ce chat, c’était toi.
- Tu as un esprit perspicace.
- Merci.

Chapitre 4

Sakuraï descendit l'attendre près de la porte. Black descendit quelques minutes plus tard. Sakuraï se baissa et le prit dans ses bras. Black se débattit mais quand Sakuraï lui expliqua que ça faisait suspect, un chat qui marchait à côté de quelqu'un, il se calme aussitôt. Black essaya de paraître naturel, mais Sakuraï avait l'impression que l'effet était contraire.
Ils arrivèrent dans un parc entouré d'arbre. Tout le chemin s'était fait en silence. Sakuraï posa Black par terre et se dirigea vers un banc entouré d'arbres et de buissons, qui le cachaient aux regards.
- Tu ne voudrais pas te retransformer s'il te plaît? Demanda Sakuraï au bout d'un moment.
Le chat tourna la tête et la regarda presque en suppliant de ne pas lui faire faire ça. Elle le regarda de nouveau un peu sévèrement et il s'exécuta.
Le Black qui était maintenant assis à côté de Sakuraï était totalement différent de celui qu'elle avait connu jusqu'à maintenant. Il était craintif et semblait avoir perdu toute confiance en lui. Le Black qu'elle connaissait était entreprenant, très entreprenant et sûr de lui C'est normal, il n'avait connu que l'intérieur de sa maison et ne connaissait personne dehors. Le fait aussi qu'il soit une sorte de vampire ne l'aidait pas. Et tout d'un coup, Sakuraï arrivait et chamboulait tout dans sa vie. Elle commençait à réfléchir. Elle doutait. Avait-elle bien fait de le faire sortir et de le bousculer comme ça?
- Tu...Tu es sûre que personne ne peut nous voir? Demanda Black dans un murmure.
- Oui, et quand il fait nuit, presque plus personne ne vient ici.
- D'accord...
- Pourquoi es-tu si craintif tout à coup?
- Je...Je ne me sens pas...à mon aise...pas à ma place.
- Je te l'ai déjà dit Black, tout le monde a sa place, toi aussi. Sakuraï parlait doucement, pour le rassurer.
- Je n'en suis pas convaincu, même si ce n'est pas la première fois que tu le dis.
- Est-ce que j'ose te demander....quelques détails sur ta vie?
- Euh...oui, mais je ne peux pas promettre de répondre à tout....
- D'accord. Déjà, pourquoi tu as attendu tes 18 ans pour tuer le monstre?
- Comme tu as pu le remarquer, il y a beaucoup de livres chez moi. J'avais assez de temps pour lire, donc j'ai cherché tout ce qui concernait la magie, et j'y ai découvert que toute créature non humaine peut se faire tuer par ceux qu'elle a mordu, attaqué, ou autre, je jour où ses victimes ont 18 ans.
- C'est bon à savoir. Mais il ne le savait pas le monstre?
- Je pense qu'il le savait, mais il n'a jamais prit la peine de regarder quels livres il y a chez moi. J'ai pu donc l'observer et prévoir un plan.
- Et pourquoi ne pas être partit après? Pourquoi avoir continué à te nourrir de sang?
- Parce que c'est ce que j'ai fait plus de la moitié de ma vie, et comme tout le monde croit qu'il y a eu un incendie et que ma famille, moi y compris, est morte, je ne connais plus personne dehors et personne ne le connaît.
- Moi je te connais.
- Mais je suis dangereux! Regarde ce que j'ai failli te faire!
- Ca, c'est parce que tu as peur des autres! Tu n'es pas dangereux, j'en suis sûre!
- Pourquoi?... Pourquoi as-tu tellement confiance en moi?
- Parce que tu es le seul dont je soie tombée amoureuse au premier regard et que je veux tout faire pour te donner envie de vivre et te permettre de t'intégrer dans ce monde!
- Mais rien ne te prouve que tu y arriveras...
- Je veux tenter quand même! Parce que...je t'aime!
- Pourquoi tu m'aimes? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu m'aimes?
- Tu n'as rien fait, tu es resté toi-même.
Aucun des deux ne dit rien pendant quelques minutes. Ils évitaient de se regarder aussi. Sakuraï commençait à se demander si ce qu'elle faisait était bien ou pas. Black semblait de plus en plus mal à l'aise. On aurait presque dit qu'il avait une crise d'angoisse. De grosses gouttes de sueur lui coulaient du front au menton, et il avait du mal à respirer.
- Tu veux qu'on rentre? Lui demanda Sakuraï au bout d'un moment.
- Non, je veux essayer de me libérer de cette angoisse.
- Mais tu as l'air tellement mal...
- Je veux voir dans quel monde tu vis! J'ai toujours voulu sortir, mais je n'ai jamais trouvé quelqu'un qui, comme toi, me soutienne et me guide.
Elle en resta bouche bée. Elle venait de se rendre compte à quel point elle était important pour Black. Elle s'en doutait un peu, mais pas à ce point.
Elle commença alors à réfléchir à toute vitesse. Où pouvait-elle emmener Black pour qu'il voie du monde, sans être trop dans la foule? Peut-être au cinéma, pour voir un film. Ils seraient alors dans l'obscurité, et les gens feraient plus attention au film qu'à eux. Sakuraï se leva et alla voir vers les arbres si il n'y avait personne dans le parc.
Il était désert.
- Viens avec moi. Dit-elle à Black en lui prenant la main.
- Mais...on va où?
- Tu verras.
Elle l'entraîna vers le milieu du parc, où il y avait une petite place de jeux et l'assit sur une balançoire. Elle prit cette d'à côté et commença à se balancer. Elle regardait Black avec un grand sourire. Il paraissait au bord de l'évanouissement et regardait chaque recoin du parc avec angoisse. Il tenait les cordes de la balançoire avec force. On aurait dit qu'il était tétanisé. Lorsqu'il regarda Sakuraï, il semblait surpris de la voir si souriante. Il la regarda un bon moment, puis il sembla se détendre un peu.
Sakuraï lui demanda alors de, lui aussi, se balancer. Peu à peu, il se mit à sourire à son tour. Sakuraï avait réussi à lui faire oublier sa peur.
- Ca fait plaisir de te voir sourire. Lui dit joyeusement Sakuraï en descendant de la balançoire.
- C'est parce que tu es la. Lui répondit-il.
Black descendit à son tour de la balançoire et s'approcha lentement de Sakuraï. Il souriait toujours. Il s'arrêta et la regarda un petit moment avant de lui mettre une mèche derrière les oreilles et de laisser sa main sur sa joue. Il approcha son visage et commença à l'embrasser. Sakuraï se serra contre Black et ils restèrent un bon moment à s'embrasser, puis à se serrer dans les bras. Il semblait que le poids qui pesait sur les épaules de Black avait disparu. Il semblait soulagé. Elle ne doutait plus maintenant, elle avait bien fait.
- Black?
- Oui?
- Je peux parler de toi à ma meilleure amie?
- Pourquoi tu me le demandes?
- Je voulais ton accord, au cas où elle aurait voulu te rencontrer.
- D'accord.
- C'est d'accord?
- Oui, ça ne me pose pas de problème.
- Merci
- Pourquoi tu me remercies?
- C'est une habitude.
- De rien alors.
- Dis-moi, dit Sakuraï après un instant de réflexion, ça te dirait d'aller manger une glace?
- Une glace? répondit Black intéressé. Ca fait tellement longtemps que je n'en ai pas mangé! Mais où trouver un magasin ouvert à cette heure?
- Ne t'inquiète pas! Je connais un petit magasin à deux pas d'ici!
- Il y a beaucoup de monde là-bas?, dit Black, soudain méfiant.
- Non, plus à cette heure.
- Alors je veux bien faire un effort pour toi.
- Merci beaucoup! Dit Sakuraï en lui faisant un bisou.
Sur le chemin menant au magasin, Black commença à poser des questions sur la façon dont vivait Sakuraï. Il semblait s'intéresser de plus en plus au monde extérieur. Ca faisait très plaisir à Sakuraï. Elle observait Black et il semblait vraiment heureux.
Ils arrivèrent alors à proximité de la maison de Sakuraï. Elle remit son capuchon et y cacha ses cheveux. Elle demanda à Black de marcher avec le dos un peu voûté. Ainsi, personne ne s'approcherait d'eux. Le magasin était à deux pas de chez Hachiko. Après avoir été sûre d'être assez loin de sa maison, elle enleva son capuchon et Black arrêta de marcher avec le dos voûté.
- Quel parfum tu préfères?
- J'adore le chocolat. Et toi?
- Moi c'est stracciatella.
- C'est quoi stracciatella?
- C'est de la glace nature avec des pépites de chocolat.
- Ca a l'air bon.
- Je te ferai goûter alors.
Lorsqu'ils arrivèrent devant le magasin, Black était de nouveau tendu.
Il regarda avec crainte à travers la vitre et observa un bon moment l'intérieur du magasin. Il fit remarquer à Sakuraï qu'elle avait raison; il n'y avait pas beaucoup de monde. Il prit son courage à deux mains et entra en suivant Sakuraï. Presque personne ne prêta attention à leur entrée et ils se dirigèrent vers le comptoir.
Sakuraï commanda les deux glaces pendant que Black s'intéressait aux journaux et magazines. Il avait l'air de s'être totalement intégré et semblait ne plus être angoissé. Etant donné qu'il avait l'air de se sentir assez bien, Sakuraï et Black s'installèrent à une des tables du magasin.
- Tu regardais quoi dans les magazines avant? demanda Sakuraï.
- Rien de spécial, c'est juste que ça m'intriguait.
- Et ça va pour le moment?
- Comment ça, "ça va"?
- Ben oui. Je ne veux pas que tu te sentes trop angoissé...
- Ne t'inquiète pas pour moi! Du moment que tu es avec moi ça va.
- ..., Sakuraï réfléchit un peu, ne sachant que dire.
- C'est trop mignon, tu es toute rouge!
- C'est...pas marrant!
- J'ai jamais dit que ça l'était.
Black s'approcha de Sakuraï et la fixa un petit moment avant de prendre sa glace à la vitesse de l'éclair. Elle ne réagit pas tout de suite. Elle se tourna alors vers Black qui arborait un grand sourire. Il prit une cuillère de sa glace pour pouvoir goûter. Sakuraï se vengea en prenant celle de Black et y prit un morceau encore plus grand. Elle se leva et essaya de reprendre sa glace, mais Black était assez agile. Sakuraï trébucha et arriva sur les genoux de Black. Ils se regardèrent un petit moment avant de commencer à rire.
- Sakuraï? C'est toi?
Elle se figea sur place. Hachiko venait d'entrer dans le magasin.
- Hachiko...
- C'est qui?
Sakuraï se dépêcha de retourner s'asseoir sur sa chaise.
- Euh... Hachiko, je te présente Black, il vit dans la maison.
- Quelle maison? LA maison abandonnée?!
- Oui...
- Et qu'est-ce qu'il représente pour toi?
- Je... Pour moi c'est... Je l'aime.
- Et toi Black, tu l'aimes aussi?
- Oui, je l'aime.
- Okay, alors tout va bien!
- Mais... Tu n'es pas en colère?
- Je te l'ai déjà dit, il y avait une bonne raison pour que tu ne me le dises pas.
Sakuraï était soulagée et offrit une tournée de glace. Ils restèrent un moment à parler autour de leur glace. Hachiko ne demanda rien sur le passé de Black. Elle lui demandait juste ce qu'il aimait faire, ses passions. Après un moment, Hachiko se leva et rentra chez elle. Sakuraï et Black aussi s'en allèrent peu après. Black lui proposa de rester un moment chez lui, mais Sakuraï était un peu fatiguée et le lendemain, elle devait aider sa mère au magasin. Ils restèrent un peu à proximité de la maison de Sakuraï. Après un dernier baiser, Sakuraï quitta difficilement Black et rentra chez elle sans faire de bruit pour ne pas réveiller sa mère. Une fois dans son lit, elle ne s'endormit pas tout de suite. Elle repensait à Hachiko. Il fallait qu'elle lui parle, mais elle ne savait pas comment introduire le sujet. Elle était heureuse que Hachiko ne soit pas fâchée. Elle finit par s'endormir.
Sakuraï fit un drôle de rêve cette nuit-là. Elle rêva qu'elle partait quelque part avec Black, laissant Hachiko et sa mère, seules au Japon. Elle savait qu'elle partait, mais elle ne savait ni où, ni quand elle pourrait rentrer, ni même si elle le pouvait.
Son rêve devint alors un cauchemar. Black l'avait mordue, mais Sakuraï était devenue une sorte d'hybride. Elle pouvait vivre à la lumière, mais elle ne pouvait se nourrir que de sang. Elle s'approcha ainsi de sa mère et but son sang, jusqu'à la tuer.
Elle se rendit ensuite chez Hachiko pour lui dire au revoir et lui demander de s'occuper de l'enterrement de sa mère.
-NON! PAS CA! cria Sakuraï en se réveillant.

Je la connais déja bien mais je prends toujours plaisir à la relire^^
(J'ai quand même tapé une partie xD)
La suite la suite!!!
ON attend ça avec impatience!

Ouaip^^'
Le temps que je retrouve l'inspiration et que je tape^^'

L'inspiration j'attendrai, mais si tu veux jpeux te le taper^^

oui on attend

Voilà la suite tant attendue^^
Par contre, attention à la fin du chapitre 5...
Ca devient un tit poil chaud(rien d'obcène je vous rassure, mais je préviens quand même)

Chapitre 5

C’était le matin et le soleil s’était déjà levé. Elle regarda l’heure et si elle ne se levait pas maintenant, elle allait être en retard pour aider sa mère au magasin. Elle se leva et pensa un petit moment à son cauchemar. Elle ferait tout pour éviter que ça se passe comme ça ! Si quelque chose devait arriver… Elle se ressaisit en voyant qu’elle s’était de nouveau perdue dans ses pensées. Elle alla s’habiller et se coiffer en toute vitesse pour arriver à l’heure au magasin de Natsuki. La samedi, il n’y avait jamais beaucoup de clients, il fallait donc en profiter pour mettre les nouveaux articles dans les rayons, après les avoir étiquetés.
Ce jour là, il y avait pas mal de vent et pas beaucoup de soleil. Sakuraï mit donc une veste plus chaude. Elle ne voulait pas tomber malade. En sortant, elle vérifia de bien fermer la porte. Elle prit ensuite la direction du parc, mais au lieu d’y aller ou de tourner à droite, comme pour aller à l’université, elle tourna à gauche. Elle arriva ainsi sur une rue plus grande avec beaucoup de voitures. Le magasin était vers le milieu de la rue. Lorsque l’on entrait dans le magasin, il fallait descendre quelques marches. La caisse était à droite. Le reste de l’espace était occupé par des vêtements. Il y avait aussi un atelier tout au fond du magasin.
- Bonjour maman. Dit Sakuraï en entrant dans le magasin.
- Bonjour. Tu as bien dormi ?
- Oui. Je ne t’ai pas réveillée en rentrant hier soir ?
- Non, ne t’inquiète pas. Tu es rentrée tard ?
- Ca va encore. Alors ? Comment je peux t’aider ?
- Dans la boutique, il y a pas mal de vêtement mal rangé, tu peux commencer à les trier s’il te plaît ?
- D’accord.
Elle se mit au travail après avoir déposé sa veste dans l’arrière boutique. Sakuraï remarqua alors qu’il y avait beaucoup à faire. Les vêtements étaient rangés par types. Les T-shirt et les pulls ensemble, les jupes, les robes et les pantalons ensemble. Le seul rayon assez bien rangé était le rayon gothique. Il y a quelques clients qui vont y faire un tour, mais il n’y a pas encore assez de gothiques qui connaissent ce magasin.
Après avoir fini le rangement, elle alla dans l’arrière boutique pour étiqueter les nouveaux articles. Il fallait ensuite qu’elle les range dans le magasin. Il y avait quelques clients à présent. Tous regardaient du coin de l’œil le rayon gothique. Certains avaient l’air de s’y intéresser un peu. Juste avant la pause de midi, une fille de l’université, à qui Sakurai ne disait que bonjour, entra dans le magasin. Elle se dirigea vers le rayon gothique où Sakuraï était justement en train de mettre des nouveaux vêtements.
- Salut. Lui dit Sakuraï en la voyant arriver.
- Salut. Tu travailles ici ?
- Occasionnellement le Samedi, pour aider ma mère.
- C’est le magasin de ta mère ?
- Oui.
- Elle doit être géniale pour avoir un rayon gothique ! C’est rare dans les autres magasins.
- Oui, elle est sympa.
- C’est des nouveaux trucs ? Lui demanda-t-elle en montrant ce que Sakuraï avait dans les mains.
- Oui. Tu t’intéresses aussi à ce genre de vêtements ?
- Oui, mais ma mère n’est pas tout à fait d’accord…
- Ma mère aussi a eut de la peine au début. Mais maintenant ça va.
- Tu as fait comment pour qu’elle soit d’accord ?
- Je l’aide au magasin, à al maison, et des fois je lui propose des idées pour les vêtements.
- Ca doit être cool !
- Oui, c’est sympa, mais des fois, ça fait beaucoup de travail en plus.
- Il y a toujours un inconvénient quelque part.
- Oui, mais ça ne me dérange pas plus que ça.
- Je te comprends. Je dois y aller. On se verra à l’école.
- Bonne journée.
Sakuraï finit de ranger les vêtements et alla rejoindre Natsuki. Elles parlèrent un moment par rapport au magasin, d’idées pour de nouveau vêtements et même niveau décoration. Certaines idées paraissaient irréalisables, mais d’autres avaient l’air sympa. Après un bon moment, Natsuki proposa d’aller manger. En passant devant la maison de Black, Sakuraï ne put s’empêcher de tourner la tête. Il n’était nul part aux fenêtres.
Une fois à la maison, Sakuraï aida sa mère à réchauffer les restes et à préparer la table. Durant le repas, Natsuki expliqua à Sakuraï qu’elle avait fait les comptes du magasin, et que les bénéfices étaient bons. Elle lui demanda alors si il y avait un vêtement qui l’intéressait dans le magasin. Sakuraï répondit que la robe qu’elle avait dessinée lui plaisait bien. Natsuki lui dit que si elle la voulait, elle pouvait la prendre l’après-midi avant de rentrer à la maison. Sakuraï la remercia plusieurs fois de suite. Après avoir débarrassé et lavé la vaisselle, elles reprirent le chemin du magasin.
Sakuraï s’installa derrière la caisse et entreprit de faire quelques croquis pour avoir une idée pour des nouveaux vêtements. Natsuki finissait la comptabilité. Une fois qu0elle eut finit, elle proposa à Sakuraï si elle voulait boire quelque chose. Elle avait en effet soif. Natsuki confia donc le magasin à Sakuraï, le temps qu’elle aille chercher à boire. A peine cinq minutes plus tard, quelqu’un entra.
- Salut Sakuraï !
- Tiens. Salut Hayato.
- Comment vas-tu ?
- Bien. Et toi ?
- Ca va bien aussi. Tu es venu faire quelque chose de spécial ?
- Non, pas vraiment.
- D’accord…
Hayato était dans la même classe que Sakuraï, mais celle-ci faisait tout pour l’éviter. Elle savait qu’il avait des sentiments pour elle, mais elle, ne le trouvait pas à son goût, surtout niveau caractère. Elle avait l’impression que c’était un maniaque. Tout ce qu’il faisait, il voulait le faire le plus parfaitement possible. Ce n’était pas du tout le genre de Sakuraï, malgré qu’il soit plutôt mignon. Il était grand, des cheveux noirs assez courts, des yeux noirs. Sakuraï était avec Black maintenant, elle n’avait donc pas grand-chose à faire des sentiments d’Hayato.
Etant donné qu’il était partit faire un tour dans le magasin, Sakuraï reporta son attention sur ses croquis. Un étrange silence planait. Le genre de silence qui laisse deviner ce qui va se passer. Lentement, Hayato s’approchait de la caisse. Puis, au bout d’un moment, il s’appuya dessus et regarda Sakuraï. A force de se sentir observée, elle leva la tête.
- Tu désires quelque chose ? Demanda Sakuraï.
- Non, pas vraiment. Je voulais juste te dire quelque chose.
- Quoi donc ?
- Eh bien voilà, je t’…
Le téléphone sonna. Sakuraï en était plus que contente.
- Désolée, tu me le diras plus tard.
Et elle décrocha le téléphone. Elle annonça le nom du magasin, puis son nom. C’était Hachiko. Elle téléphonait pour savoir ce que Sakuraï faisait le soir. Elle répondit qu’elle n’avait rien de prévu. Hachiko proposa alors d’aller chercher Black et de faire une soirée cinéma chez elle. Sakuraï pensait que c’était une bonne idée et donna rendez-vous à Hachiko devant chez elle à dix-huit heures. Elle faisait attention de ne pas parler trop fort, pas que Hayato n’entende. Elle ne voulait pas le voir en dehors de l’école. Elle ne savait pas pourquoi, mais c’était le genre de personne qu’elle ne supportait pas. Elle essaya de faire durer la conversation. Hachiko le ressenti et lui demanda ce qu’il se passait.
- Rien de bien spécial. Lui répondit-elle.
- Ah… je crois comprendre. Il y a quelqu’un et tu ne peux pas parler devant cette personne, c’est ça ?
- Oui.
- Un de nos amis ?
- Non.
- Une connaissance de l’école ?
- Oui.
- Dans notre classe ?
- Oui.
- Garçon ?
- Oui.
- Hayato ?
- Tout a fait !!
- Mais il veut quoi ?!
- Dire qu’il veut me voir plus souvent.
- Oh !... Ca doit être joyeux.
- Ca l’est…
- Et ta mère ?
- Partie acheter à boire.
- Tu penses qu’elle va bientôt revenir ?
- Je l’espère oui !
- Tu feras quoi sinon ?
- J’irai voir Black pour qu’il me transforme en vampire et je boirais jusqu’à la dernière goutte de son sang !
- Ah ouais ! Ca peut être sympa ! Mais t’as pas peur de parler de Black devant lui ?
- Il ne sait pas qui c’est !
- Pas faux. Je dois y aller, alors à ce soir.
- Ok, bye.
Sakuraï reposa lentement le téléphone et hésita à se retourner. Elle le fit, mais à contre cœur. Elle gardait les yeux fixés vers la vitrine, par espoir de voir sa mère revenir ou un quelconque client. Comme Sakuraï s’y attendais, Hayato recommença à parler.
- Bon. Je te disais donc que…
De nouveau le téléphone sonna. Sakuraï le prit tranquillement, elle voulait perdre un maximum de temps. C’était de nouveau Hachiko. Elle dit à Sakuraï de faire comme si elle parlait à une cliente. Hachiko imita une cliente particulièrement difficile à satisfaire. Par moment, c’était dur de ne pas éclater de rire. Du fond du cœur, elle remerciait Hachiko pour ce qu’elle faisait. Elle regarda de nouveau dehors, et vit sa mère qui arrivait. Elle usa d’une formule de politesse, comme si elle allait raccrocher. Hachiko comprit ce qui se passait et elles raccrochèrent le téléphone.
- Sakuraï, je suis de retour !
- Oui. Merci maman.
- De rien. Bonjour. Dit Natsuki en regardant Hayato.
- Je vais finir mes croquis au bureau. Dit Sakuraï.
- Bonjour madame. Répondit Hayato.
- Je peux vous aider ?
- Non, non. J’y allais. Au revoir.
- Au revoir.
En arrivant dans le bureau, Sakuraï mit un peu de musique et continua ses croquis. Du fond du cœur, elle remerciait Hachiko et sa mère. Pour une fois, elle essaya de faire un ensemble pour homme, en pensant à Black. Il se composait d’un pantalon large, d’un pull et d’un manteau long. Sakuraï se disait que ça devait aller super bien à black ce genre de vêtement. Elle s’arrêta et fixa le vide. Elle essayait d’imaginer Black avec ces vêtements. Elle resta un bon moment ainsi, le regard dans le vide, perdue dans ses pensées. Sakuraï sembla se réveiller, comme si elle avait dormi trop longtemps.
- Sakuraï.
- Oui maman ?
- Comme il n’y a pas beaucoup de travail aujourd’hui, je te laisse partir plus tôt.
- Merci.
- N’oublie pas de prendre ta robe en partant.
- Oui, merci beaucoup.
- A ce soir.
- A ce soir.
Sakuraï prit un sac, et y mit la robe. Elle s’en alla joyeusement vers sa maison. Le ciel était vraiment nuageux maintenant, elle marqua un temps d’arrêt devant la maison de Black, comme pour lui dire par télépathie : « Attends moi, j’arrive. ». Elle se remit en marche, d’un pas plus rapide cette fois, et fut surprise de trouver un chat noir au seuil de la porte de sa maison. Sakuraï ouvra la porte, prit le chat et entra.
- Entre, t’inquiète pas, maman travail jusqu’à ce soir.
Le chat entra tranquillement. Sakuraï lui dit de la suivre et l’emmena dans sa chambre. Le temps qu’elle se retourne pour ranger sa robe, Black avait reprit sa forme humaine. Avant que Sakuraï n’ai eut le temps de dire quoi que ce soit, Black la prit dans ses bras et l’embrassa tendrement.
- Tu m’as tellement manqué ! Lui murmura-t-il à l’oreille.
- Toi aussi. Lui répondit-elle.
Ils restèrent un bon moment, l’un dans les bras de l’autre.
- Tu veux boire quelque chose ? Demanda Sakuraï.
- Oui, volontiers un verre d’eau.
- Suis-moi.
Sakuraï descendit et alla vers la cuisine. Elle était un peu nerveuse, mais elle ne savait pas pourquoi. Elle se retourna avec le verre dans les mains pour aller vers le frigo. Malheureusement, elle trébucha et tomba. Le verre se brisa et un morceau alla se planter dans la main de Sakuraï. Celle-ci enleva très vite le morceau de verre, pas que Black ne voit la blessure. Elle se releva au moment où Black arrivait. Il était resté de l’autre côté du bar et n’avait pas vu la blessure de Sakuraï. Black ramassa les débris et dit à Sakuraï de l’attendre dans sa chambre. Celle-ci se dépêcha de passer à la salle de bain pour éviter que la blessure ne saigne trop. Elle retourna attendre Black dans sa chambre. Il arriva quelques secondes plus tard et prit Sakuraï dans ses bras.
- Tu es blessée ?! Lui demanda-t-il paniqué.
- Non ! Non ! S’empressa-t-elle de répondre.
- Il y a un peu de sang en bas…
Black voulu lui prendre les mains, mais elle eut le réflexe de dégager sa main droite, celle qui était blessée. Black lui immobilisa le poignet et tira doucement la main vers lui.
- Pourquoi ne pas me l’avoir dit ?
- Je ne voulais pas que tu t’inquiètes…
Black regarda de nouveau la blessure. Mais son regard changea d’un coup. Il semblait hypnotisé par la blessure. Sakuraï essaya de dégager son poignet de l’étreinte de Black, mais elle n’en avait pas la force. Elle sentait monter en elle un drôle de sentiment. Un mélange de peur, de désir et de passion. Black approcha le poignet de sa bouche, et commença à lécher le petit filet de sang qui s’échappait de sa blessure. Il remonta ensuite jusqu’à la blessure. Il resta un petit moment figé avant de commencer à sucer le sang s’échappant de l’entaille. Sakuraï n’avait maintenant plus aucune force pour se dégager de l’emprise de Black. Celui-ci remonta encore et embrassa Sakuraï. Elle sentait un léger goût de sang, mais étonnamment, ça ne la dérangeait pas. Sa peur avait disparu, seuls restaient le désir et la passion. Black glissa lentement une de ses mains vers la nuque de Sakuraï, pendant que ses lèvres se dirigeaient lentement vers son cou.

c cool

Chapitre 6

De nouveau, Black marqua un temps de pause, comme si il hésitait. Sakurai tendit ses bras et entoura le cou de Black, ne résistant point. Il ouvrit la bouche, dévoilant deux longues dents pointues, qui n’étaient pas là avant. Il resserra l’étreinte au niveau de la nuque et planta lentement ses dents dans le cou de Sakuraï. Celle-ci eut un léger sursaut, elle essaya de se débattre, mais elle n’avait plus d’énergie. Ils restèrent ainsi une quinzaine de minutes, puis Black relâcha l’étreinte peu à peu. Sakuraï ouvrit lentement les yeux. Elle observa Black un moment, avant de l’embrasser. Elle passa un doigt sur ses lèvres, enlevant quelques tâches de sang, avant de le porter à sa bouche. Black cligna plusieurs fois des yeux, comme si il venait de se réveiller. Il observait Sakuraï et fixa son cou pendant un moment.
- Non…non ! C’est pas possible…Mais qu’est-ce que j’ai fait !? Se dit-il à haute voix.
- Hum…laisse moi réfléchir. Ah oui ! Tu as v ma blessure, tu y as léché le sang, tu m’as embrassé puis tu m’as mordu. Tu t’en souviens maintenant ? Demanda Sakuraï en avançant sur lui, pour se retrouver à califourchon sur son bassin.
- Arrête ça ! Essayes de résister ! Cria Black en la repoussant.
- Mais pourquoi je devrais résister à un sentiment aussi agréable ?!
- Fais-moi juste confiance s’il te plaît.
A son tour, Sakuraï sembla se réveiller. Elle regardait Black d’un air surpris.
- Il s’est passé quoi ?
Black se mit à lui expliquer et s’excusa. Sakuraï ne semblait pas trop choquée et l’acceptait plutôt bien. Elle ne lui en tenait absolument pas rancœur. Black trouvait ça un peu bizarre, mais il décida de ne pas trop poser de questions maintenant que Sakuraï était calme.
- Ah ! Dit-elle. Ce soir, Hachiko nous a invitée chez elle pour voir des films. Elle vient nous chercher à dix-huit heures.
- Il est dix-huit heures cinq…
- Zuuuuuuuuuut ! On est en retard !!!
- Attends, ne te lève pas trop vite !
Trop tard. Sakuraï se retrouva a genou par terre. Après que Black lui ait sucé autant de sang, il est normal qu’elle ait la tête qui tourne et qu’elle manque d’énergie. Black l’aida à se relever et ils descendirent. Sakuraï laissa un mot pour sa mère, lui disant qu’elle sortait pour aller chez Hachiko et qu’elle ne rentrerait6 pas dormir à la maison. Elle vérifia qu’il ne restait plus de sang ni de verre et alla mettre ses chaussures. Au moment où elle ouvrait la porte, Hachiko allait sonner.
- Pardon pour le retard. Lui dit Sakuraï.
- Je vous ai dérangé ? Demanda-t-elle.
- Pas du tout. Répondit Black. C’est la faute à Sakuraï.
- C’est pas vrai !! Se défendit-elle.
- On y va alors ? Demanda Hachiko.
- Ouais !!! Dit Sakuraï en mettant une écharpe autour de son sou.
Elle ferma la porte à clef en laissant le mot sur celle-ci pour que sa mère le voie. Ils partirent ensuite tranquillement. Sakuraï demanda à Hachiko si ses parents seraient là ou pas. Ils étaient partis pour le week-end et avaient dit à Hachiko qu’elle pouvait inviter Sakuraï. Sachant qu’elle était avec Black, elle s’était dit que ce serait sympa de l’inviter lui aussi.
- Ouais!!! Trop cool!! Merci Hachiko.
- De rien Sakuraï.
- Dis, c'est quels genres de films ce soir?
- J'ai prévu plusieurs sélections, ce sera à vous de choisir.
- Ouais!! Des films d'horreur!
- T'as l'air en pleine forme. Qu'est-ce qui t'arrive?
- Je sais pas...
Avant qu'elle n'ai eut le temps de répondre, ils étaient arrivés chez Hachiko. Sa maison comportait presque trois étages. Il y avait un sous-sol avec une cave, un garage, une buanderie et un bureau. Le rez-de-chaussée était divisé en deux. La cuisine, le salon et la salle à manger étaient au même niveau. Pour accéder à la chambre des parents de Hachiko, il fallait monter quelques marches. La chambre de Hachiko était à l'étage, où se trouvaient la salle de bain et les toilettes. Il y avait un petit jardin à l'arrière de la maison. En entrant, tous trois enlevèrent leurs chaussures et suivirent Hachiko. Sakuraï n'avait pas encore enlevé son écharpe.
- Vous avez faim ou soif? Demanda Hachiko lorsqu'ils arrivèrent dans sa chambre.
- Non merci. Répondirent Black et Sakuraï en coeur.
- Ha ha ha ha! Impressionnant. Je reviens, je vais chercher les DVD.
- Enlève ton écharpe s'il te plaît. Demanda Black après que Hachiko soit partie.
- Mais...pourquoi...
Black commença à dénouer l'écharpe, et l'enleva complètement. Il observa le cou de Sakuraï pendant un bon moment.
- Montre-moi ta main. Dit-il enfin.
Sakuraï tendit sa main et Black l'examina attentivement.
- Regarde ta main. Lui dit-il.
Elle s'exécuta et fut étonnée de ne plus voir ni blessure, ni cicatrice.
- Comment c'est possible?!
- Tout simplement parce que je t'ai mordu. Tu cicatrises beaucoup plus vite que la moyenne, mais tu n'es pas immortelle.
- Et je peux manger autre chose que du sang?
- Oui. Et tu dois faire attention à tes pulsions. Des fois c'est très dur de les contrôler.
- J'ai cru le comprendre oui.
- Je suis de retour!!! S'écria Hachiko en entrant dans sa chambre.
- Ouais!!! Fait voir les DVD! S'écria Sakuraï encore plus fort.
Elle aida Hachiko à sortir les DVD de la grande boite. Il y avait toutes sorte de films. Elle montrait chaque film à Black. Ce dernier donnait son avis. Au bout d'un quart d'heure, il y avait deux piles. La pile des DVD que Black n'avait pas voulu étaient dans la grande boite de départ. Il restait pas mal de films d'actions, dont un que Sakuraï adorait. Ça allait être une soirée films d'actions. Hachiko avait un sofa dans sa chambre et elle avait rajouté quelques gros coussins pour que ce soit plus confortable. Il y avait aussi une petite table à chaque extrémité du sofa pour poser les boissons et la nourriture.
- Vous voulez commencer par lequel? Demanda Hachiko.
- J'aimerais bien voir celui-ci. Dit Black en prenant un des DVD.
- Ok! C'est partit alors! Dit Hachiko.
Et la soirée DVD commença. Après la fin du premier film, Sakuraï et Black aidèrent Hachiko à monter quelques petits trucs à manger et à boire. Le second film était celui que Sakuraï préférait. Il y avait son acteur favori dedans. Hachiko commençait à être fatiguée après la in du deuxième film. Ils décidèrent de ne pas mettre le troisième film ce soir là et jouèrent un moment à un quiz. Entonnement, Black remporta la première manche. Mais Sakuraï et Hachiko ne se laissèrent pas faire et gagnèrent les deux autres manches. Après avoir bien rigolé, Sakuraï et Black décidèrent de laisser Hachiko se reposer, et s'en allèrent après avoir fini d'aider Hachiko à ranger. Sur le chemin du retour, Sakuraï n'arrêtait pas de regarder de tous les côtés.
- Qu'est-ce qui se passe? Demanda Black au bout d'un moment.
- Rien de spécial. J'ai juste l'impression que les maisons sont différentes.
- C'est parce qu'il fait nuit. Tu es en partie vampire maintenant...
- Oui...mais ne t'en veux pas, d'accord?
- D'accord. Du moment que tu vas bien, je n'ai pas à m'inquiéter, tu as raison.
- Merci. Au fait, tu...
Sakuraï s'était arrêtée net. Ils étaient devant la maison de Black et elle la regardait fixement. Elle semblait entre la surprise et l'horreur.
- Ah oui! J'ai oublié de te prévenir...
- C'est donc pour ça que tu disais "Elle t'as laissé entrer?!"? J'avais pas compris au début...
- Oui, mais ne t'inquiète pas. Entre comme tu le fais d'habitude.
- D'accord.
Ce qui avait surpris Sakuraï, c’était le fait que la maison semblait vivante. Elle voyait comme des yeux au niveau des fenêtres, et la grande baie vitrée formait une bouche. Le tout dans le même sens que les fameux tableaux de Picasso. Sakuraï décrocha son regard de la maison, et avança vers la porte d’entrée. Elle actionna la poignée, et comme toujours, la porte s’ouvrit normalement. Une fois à l’intérieur, tout était normal à nouveau, voir même familier. Elle monta et enleva ses chaussures dans la chambre de Black.
- Tu as froid ? Demanda Black en la voyant frissonner un peu.
- Oui, un petit peu.
- Attends, je vais te chercher quelque chose !
- Non, c’est bon ! Ne te déranges pas pour moi…
- Ca ne me dérange pas. Répondit gentiment Black.
Il alla vers le fond de sa chambre, et sortit un pull qu’il amena à Sakuraï. Elle le remercia et enfila le pull-over. Black la prit dans ses bras et ils s’installèrent sur les coussins, près de la fenêtre. Black observa les étoiles pendant que Sakuraï se blottissait contre lui. Elle commençait à somnoler quand elle se sentit soulevée. Elle ouvrit un peu les yeux et remarqua que Black la portait vers le lit. Sakuraï voulut lui dire quelque chose, ou se débattre un peu, mais elle n’avait plus de force. Elle se contenta de se laisser porter en entourant le cou de Black avec ses bras. Il la posa délicatement dans son lit, et la couvrit avec la couverture, pour ne pas qu’elle ait froid. Il fit le tour du lit et se coucha.
- Bonne nuit. Lui dit-il en lui faisant un bisou.
- Bonne nuit. Lui répondit Sakuraï en lui rendant un bisou et en se blottissant contre lui.
Ils s’endormirent rapidement, bien au chaud. Mais plus la nuit avançait, plus Sakuraï semblait avoir un sommeil troublé. De nouveau le même cauchemar. Mais cette fois, il n’y avait que sa mère qui était victime. Et elle ne l’avait pas tuée d’un coup, mais petit à petit. Sakuraï se réveilla en sursaut, trempée de sueur. Son sursaut avait réveillé Black. Il lui demanda ce qui se passait et Sakuraï le rassura en lui disant que ce n’était rien. Mais ce rêve lui laissait un drôle de sentiment. Elle s tourna vers Black, et l’embrassa, espérant oublier ce sentiment, mais au contraire, celui-ci se faisait plus fort encore. Elle se colla contre Black et commença à l’embrasser dans le cou. Elle le mordilla gentiment au bout d’un moment, puis de plus en plus fort. De nouveau, elle se mit à califourchon sur Black et commença à essayer de le mordre vraiment.
- Sakuraï, arrête ça ! Dit Black.
- Non, je ne veux pas ! J’aime ce sentiment ! Répondit-elle.
- Il faut que tu essayes de te maîtriser !
- Mais je suis sûre que si je continue, tu ne serais pas contre. Dit Sakuraï.
Avec sa main, elle commençait à ouvrir le pantalon de black. D’abord le bouton, puis la fermeture éclaire. Black résistait et essayait de repousser Sakuraï, mais elle lui immobilisa les mains et le regarda fixement pendant un instant. Elle l’embrassa de nouveau dans le cou, en desserrant son étreinte. Black en profita et fit basculer Sakuraï. C’était au tour de black de se retrouver dessus, et il lui immobilisa les bras à son tour.
- Tu vois que tu avais envie. Lui dit Sakuraï avec un sourire.
- Non. Je veux juste te stopper avant que tu ne fasses quelque chose que tu regretteras plus tard. Lui expliqua Black.
- Mais…c’est pas marrant…
- Tant pis si tu es déçue, mais tu ne sais pas encore maîtriser assez bien cette pulsion.
- Ah ! C’est ça… Mais toi ? Tu la maîtrises cette pulsion ?
- Mieux que toi déjà !
- Et pourquoi ne pas nous laisser nous entraîner par cette pulsion ?
- Car c’est comme ça qu’on devient un vrai vampire…
- Et alors ? On l’est déjà aux trois quarts non ?! Qu’est-ce que ça peut faire si on le devient entièrement ?
- Ca fait que tu pourras tuer n’importe qui, cela te sera égal. Tu n’auras plus aucun sentiment humain. C’est vraiment ça que tu veux ?
Non, non…non ! C’est pas ça !
Sakuraï semblait énervée mais attristée et apeuré en même temps. Black lâcha son étreinte et Sakuraï se blottit contre lui. Black s’excusa de ne pas avoir pu maîtriser sa pulsion. Sakuraï ne lui en voulait pas et elle le prit dans ses bras. Elle lui expliqua qu’elle ne voulait pas qu’il se sente coupable.

Chapitre 7

Le matin pointait son nez. Personne ne bougeait encore. Le soleil montait lentement dans le ciel. Sakuraï se retourna et ouvrit un œil, puis l’autre. Après s’être calmée, elle s’était vite endormie dans les bras de Black. Le reste de la nuit avait été calme. Sakuraï se tourna encore et se blottit à nouveau contre Black, refermant les yeux un moment.
- « Bonjour. » Dit Black après un moment.
- « Bonjour. » Lui répondit Sakuraï.
- « Tu as bien dormi ? »
- « Oui. Toi aussi ? »
- « Oui. Tu as faim ? »
- « Un peu. »
- « D’accord. Alors attends-moi ici, je vais faire le petit déjeuner. »
- « Merci. »
- « De rien. »
Black se leva et sortit de la chambre. Sakuraï entendait le bruit de ses pas. Ils s’évanouirent lorsqu’il arriva au bas des escaliers. Sakuraï commença à réfléchir à ce qu’elle pourrait faire pour maîtriser cette pulsion. Elle se souvenait de tout. Ce n’était pas comme si elle perdait la mémoire. Ces souvenirs commençaient déjà à hanter son esprit. Elle voulait tout oublier. A cause de ça, elle pourrait blesser les personnes qu’elle aime.
- « Sakuraï. Tout va bien ? » Demanda Black.
- « Black ! Oui, oui. Ne t’inquiète pas. Je m’étais juste perdue dans mes pensées. Je ne t’ai pas entendu revenir… »
- « C’est pas grave. Voilà votre petit déjeuner, demoiselle. »
Black posa un plateau sur les jambes de Sakuraï et s’installa à côté d’elle. Sur le plateau, il y avait du café, des tartines et pleins de bonnes choses. Sakuraï était surprise, mais ça ne l’empêcha pas de manger de bon cœur. Elle aida ensuite Black à débarrasser et à ranger. Comme elle ne voulait pas rentrer trop tard, elle rendit le pull à Black et se prépara à partir. Black la retint un moment dans ses bras, l’embrassa tendrement et l’accompagna vers la porte. Sakuraï le regarda, comme si elle voulait lui demander quelque chose, mais qu’elle n’osait pas.
- « Qu’est-ce qui se passe ? » Lui demanda Black.
- « Rien…c’est juste que… » Commença-t-elle.
- « N’aie pas peur. Dis-moi ce qui te tracasse. »
- « Que se passera-t-il si une pulsion fait surface ? Si je fais du mal à quelqu’un ? »
- « C’est vrai que c’est un peu problématique… »
- « Comment on peut faire alors ? »
- « Ta mère, elle aime les animaux ou pas ? »
- « En général, oui. »
- « Donc, si je me transforme en chat, que je me fait passer pour abandonné et que je boite un peu, ça jouera ? »
- « On peut essayer oui. »
Black se transforma en chat et suivit Sakuraï. Lorsqu’ils arrivèrent chez Sakuraï, Black alla s’asseoir près de la porte et attendit qu’elle arrive. Elle ouvrit la porte et entra en premier. Il semblait n’y avoir personne au rez-de-chaussée. Sakuraï dit à Black de rentrer, après qu’elle ait enlevé ses chaussures. Elle monta directement dans sa chambre. Elle alluma la radio, pour ne pas que sa mère l’entende parler avec Black. Ils s’installèrent sur son lit. Black reprit forme humaine pour qu’ils puissent parler. Ils essayèrent de trouver des solutions, mais elles semblaient irréalisables.
- « Ne t’inquiètes pas. Je serai toujours là pour veiller sur toi. » Lui promit Black.
- « Merci. » Lui répondit-elle en le prenant dans ses bras.
Ils entendirent le bruit de la porte. Ils sursautèrent et Black se retransforma en chat. Sakuraï ouvrit la porte de sa chambre et dévala les escaliers, Black sur ses talons.
- « Bonjour maman ! » Dit Sakuraï de bonne humeur.
- « Bonjour Sakuraï. Comment vas-tu ? »
- « Je vais bien merci. Et toi ? »
- « Bien aussi… C’est… c’est quoi ce chat ? »
- « Je l’ai trouvé devant la porte en train de boiter. Je ne pouvais pas le laisser dehors. »
- « Toujours la même toi ! C’est ok. Mais à la première bêtise, il est dehors. »
- « D’accord, ça marche. Tu as compris Black ? »
- « Tu lui as déjà trouvé un nom ? »
- « Euh…oui. Je trouvais que ça lui allait bien. »
- « Et tu lui parles déjà comme si c’était un humain. »
- « Euh…c’est pour qu’il se sente mieux, qu’il voit qu’on s’occupe de lui. »
- « Tu es vraiment très attentionnée avec ce chat. »
- « Mais il est tout mignon, c’est un chat d’amour ! »
- « Tu ne diras plus ça quand il t’aura griffée. »
- « Il ne me griffera jamais ! »
- « Comment tu peux en être si sûre ? »
- « Euh… un bon pressentiment. »
- « Je suis d’accord qu’on le garde, mais uniquement si tu t’en occupes, ok ? »
- « D’accord ! Ca joue ! Merci maman. »
Sakuraï prit Black dans ses bras et le serra. Natsuki, quant à elle, partit vers la cuisine pour préparer le dîner, tout en marmonnant des choses sur les griffes, les poils et les chats en général. Sakuraï remonta dans sa chambre avec Black. De nouveau, elle mit de la musique pour pouvoir parler tranquillement avec lui. Quand Natsuki appela Sakuraï pour le dîner, celle-ci éteignit la musique et descendit, suivit par Black, qui lui aussi, devait avoir faim. Natsuki avait préparé une gamelle pour Black avec un peu de viande et de pâté. Sakuraï avait un peu de peine à voir Black manger comme ça. Elle de leva au milieu du repas pour lui apporter un bol avec de l’eau fraîche. Lorsque Natsuki et Sakuraï eurent fini de manger, elles firent la vaisselle et le ménage dans la maison. Pendant ce temps, Black était dans le jardin, à faire sa toilette, po0ur avoir l’air d’un chat normal. Sakuraï sortit après un moment, et observa Black. Lorsqu’il eut fini sa toilette, il vint s’asseoir sur les genoux de Sakuraï.
- « Ca va ? Tu te sens bien ici ? » Lui demanda-t-elle.
- « Miaw. » Dit-il, comme pour répondre oui.
- « Je vais aller prendre un bain après, d’accord ? Je ferai vite, pour ne pas que tu t’ennuies. »
Black la regarda un moment. On aurait dit que si il était pas un chat, il l’aurait bien embrassée. Sakuraï le souleva et lui fit un petit bisou sur sa truffe humide. Black se blottit contre elle, puis il redescendit et commença à jouer avec l’herbe. Sakuraï dit à Natsuki qu’elle allait prendre un bain et monta dans la salle de bain. Elle commença à faire couler l’eau et attendit un moment avant de commencer à se déshabiller. Elle entra dans le bain chaud et ferma les yeux. Beaucoup de choses s’étaient passées en peu de temps. Sakuraï réfléchit un moment. Si elle devait annoncer sa relation avec Black à sa mère, comment devrait-elle s’y prendre ? Pour le moment, elle ne lui dira rien. C’est mieux comme ça. Elle mit la tête sous l’eau et continua à réfléchir. L’eau chaude lui brûlant les yeux, elle les ferma. Combien de temps pouvait-elle rester ainsi, sans respirer ? Après quelques secondes, elle se senti violemment soulevée. Elle rouvrit les yeux et aperçu Black. Aussitôt, il lui mit une main sur la bouche pour éviter qu’elle ne crie. Il prit ensuite une serviette pour qu’elle puisse la mettre autour d’elle.
- « Je vais enlever ma main de ta bouche. » Dit-il en chuchotant. « S’il te plaît, ne crie pas. »
Il enleva sa main tout doucement en fixant Sakuraï.
- « Que fais-tu ici ? » Lui demanda-t-elle en chuchotant.
- « Je me baladais dans la maison et en passant devant cette porte, je t’ai entendu te mettre sous l’eau. J’ai attendu, amis je ne t’ai pas entendu reprendre ta respiration. Je me suis inquiété. »
- « Tu écoutais aux portes ? »
- « Non, j’étais un chat, donc j’entends plus de bruits que les humains. »
- « Et comment tu as fait pour ouvrir la porte ? »
- « Je suis redevenu humain… »
- « Ah ouais ! C’est vrai… »
- « Tout va bien ? Pas de soucis ? »
- « Oui, tout va bien. Aucun souci. »
- « D’accord. Alors je te laisse finir ton bain. A toute a l’heure. »
Il l’embrassa délicatement, sortit et ferma la porte. Sakuraï souriait un peu. Soudain, elle devint rouge pivoine ! Black l’avait vue toute nue ! Elle retira la serviette et se réfugia dans le bain, se remettant la tête sous l’eau pour éviter de crier. Cette fois-ci, elle se dépêcha de reprendre sa respiration. Elle ne voulait pas que Black refasse son apparition alors qu’elle était toute nue ! Sakuraï prit le savon et commença à se laver. Puis, elle prit le shampoing et lava ses longs cheveux. Après les avoir bien lavés, elle sortit rapidement du bain, sécha ses longs cheveux et se rhabilla vite. Lorsqu’elle ouvrit la porte, Black était derrière.
- « Tiens ! Tu as entendu l’eau se vider, c’est ça ? » Lui demanda-elle.
Black miaula pour acquiescer. Sakuraï se baissa, prit Black dans ses bras et alla vers sa chambre. Une fois la porte fermée, Black reprit sa forme et enlaça Sakuraï.
- « J’ai fait quelques chose de spécial ? » Demanda-t-elle.
- « Non, j’en avais juste envie. Et aussi pour me faire pardonner pour avant, d’être entré comme ça. »
Sakuraï avait presque oublié ce petit incident. Elle devint rouge en une fraction de seconde. Elle enfouit sa tête contre le torse de Black. C’était, pour elle, une situation embarrassante : un homme, qu’elle ne connaissait que depuis quelques jours la voit toute nue. Elle ferma les yeux, essayant de chasser ce souvenir de sa tête.
- « Allons, t’en fais pas ! » Lui dit Black.
- « Hein ? Par rapport à quoi ? »
- « Le fait que je t’ai vu nue… »
- « Ah…ça… » Répondit Sakuraï, toute gênée.
- « Je te l’avais encore jamais dit, mais j’aime tes cheveux. »
- « Merci. »
- « Et je t’aime toi aussi. »
Black posa une main dans la nuque de Sakuraï et l’attira vers lui pour pouvoir l’embrasser. Le cœur de Sakuraï battait à tout rompre. C’était la première qu’il le lui disait en plongeant ainsi son regard dans le sien, et il y avait tant d’émotion dans ses yeux. Ils restèrent ensuite un long moment dans les bras l’un de l’autre. Sakuraï le regarda elle aussi dans les yeux.
-« Je t’aime moi aussi. » Lui dit-elle.
Ils se sourirent l’un l’autre.
- « Sakuraï, j’ai besoin de ton aide ! » S’exclama Natsuki ouvrant la porte à la volée.
Elle tomba nez à nez avec Black. Elle regarda alternativement Black et Sakuraï.
- « C’est qui ? Il est entré comment ? » Demanda-t-elle à Sakuraï.
- « Euh…c’est…euh… » Commença Sakuraï.
- « Bonjour. Je suis désolé de vous déranger, je m’appelle Black et je voulais dire à Sakuraï ce que je ressentais pour elle. Je vais m’en aller, désolé de vous avoir importuné. »
- « Reste seulement, et soupe avec nous. Ainsi tu pourras rester avec Sakuraï et je pourrai apprendre à te connaître. » Proposa Natsuki.
- « Je ne veux vraiment pas déranger. » Répondit Black.
- « Si je te le propose, c’est que tu ne déranges pas. » Lui dit Natsuki.
- « Merci madame. »
- « Merci maman. » Dit aussi Sakuraï.
Natsuki redescendit et commença à préparer le souper. Au moment où elle avait fermé la porte, Sakuraï et Black s’assirent sur le lit et commencèrent à rire. Sakuraï avait eut une belle peur, mais Black était resté calme. Involontairement, Natsuki était donc au courant maintenant que Sakuraï avait un copain. Heureusement, pour le moment, elle ne connaissait pas le reste de l’histoire. Sakuraï lui expliquera une fois peut-être. Pour le moment, elle était contente que Natsuki veuille bien rencontrer Black, mais elle n’imaginait pas leur rencontre comme ça.
- « Sakuraï, Black, le repas est prêt ! » Dit Natsuki au rez-de-chaussée.
- « D’accord. On arrive ! » Lui répondit Sakuraï.
Sakuraï prit la main de Black, et l’entraîna vers les escaliers. Elle lui fit un bisou et lui dit de passer en premier dans els escaliers. Quand Black s’assit, il remercia une nouvelle fois Natsuki. Ils commencèrent alors à souper. Sakuraï jeta un regard vers la gamelle de Black. Si Natsuki savait qui il était ! Black fut le premier à se lever, une fois le repas fini, pour aider Natsuki à débarrasser. Natsuki avait presque l’air étonnée. Pendant le dessert, Black fut assailli de questions. Sakuraï les regardait avec amusement, une fois que leurs assiettes furent vides, Sakuraï débarrassa la table. Natsuki et Black s’installèrent au salon pendant que Sakuraï rangeait un peu la cuisine et mettait la vaisselle dans le lave-vaisselle.
- « Sakuraï. Vient seulement t’installer avec nous ! » Dit Natsuki. « On fera ça plus tard. »
- « D’accord, j’arrive. Vous parliez de quoi ? » Demanda Sakuraï en s’asseyant à côté de Black.
- « On parlait de petites anecdotes de la boutique de Natsuki. » lui expliqua gentiment Black.
- « Ah d’accord. C’est vrai qu’il y a pas mal à dire sur ce magasin. »
Ils parlèrent et rigolèrent un bon moment encore avant que Natsuki ne fasse la remarque comme quoi il était tard et que le lendemain il y avait école. Sakuraï raccompagna Black à la porte et lui dit au revoir en lui faisant un bisou. Au moment où elle fermait la porte, elle distingua la silhouette d’un chat qui se dirigeait vers le jardin. Elle verrouilla la porte et alla dire à Natsuki qu’elle montait se coucher. Une fois les escaliers montés, Sakuraï couru jusque vers sa chambre et ouvrit la porte à la volée. Black était assis sur le lit et Sakuraï se réfugia dans ses bras.
- « Quelque chose ne va pas ? » Lui demanda Black.
- « Non, rien. J’avais juste envie d’un câlin. » Lui répondit-elle joyeusement.
- « Ah d’accord, alors je vais te garder dans mes bras toute la nuit. Comme ça tu n’auras pas de pulsions, pas de cauchemars. Juste un sommeil paisible avec de doux rêves j’espère. »
- « Merci, tu es vraiment un amour ! »
Sakuraï alla vite se changer à la salle de bain, se brosser les dents et les cheveux. Quand elle revint dans sa chambre, Black l’attendait couché dans son lit. Elle se coucha à côté de lui. Il la prit tendrement dans ses bras et ils s’endormirent.

Chapitre 8

Toc toc toc toc !... BAM ! BAM ! BAM !
- « SAKURAI !!! » S’écria Natsuki devant la porte de sa fille.
Celle-ci se réveilla en sursaut en se demandant où elle était et quel était ce vacarme. Après quelques secondes, elle réalisa qu’il était Lundi matin et qu’elle avait école.
- « Oui maman…Je suis debout… » Répondit-elle avec une voix endormie.
- « D’accord. Le petit-déjeuner est servi. »
Sakuraï se tourna et regarda Black. Il avait les yeux grands ouverts et fixait Sakuraï. Celle-ci eut un léger sursaut. Black s’assit sur le lit et lui dit bonjour. Sakuraï lui répondit avec un sourire. Black glissa une main sur sa joue et lui fit un bisou. Sakuraï se blottit contre lui et ils restèrent un moment ainsi, puis elle descendit déjeuner avec Black qui s’était retransformé en chat.
- « Tu as bien dormi Sakuraï ? »
- « Oui très bien. »
- « Tu t’es couchée tard ? D’habitude tu es réveillée plus tôt. »
- « Non, je me suis endormie peu de temps après être montée. »
- « J’y vais. A ce soir. »
- « A ce soir maman. Bonne journée. »
Sakuraï s’assit à table et commença son déjeuner pendant que Natsuki se préparait à partir et que Black buvait le lait dans sa gamelle et mangeait les quelques croquettes situées dans un bol juste a côté. Quelques minutes après le départ de Natsuki, Black, ayant reprit forme humaine, vint s’asseoir à côté de Sakuraï. Ils discutèrent tranquillement de tout et de n’importe quoi. Black n’arrêtait pas de poser des questions par rapport à l’école de Sakuraï pendant que celle-ci préparait ses affaires.
- « Tu veux venir à l’école avec moi ? » Lui demanda alors Sakuraï. « Sous forme de chat bien sur. »
- « Tu crois que…que je pourrai…Non, rien ! Laisse tomber, c’est pas possible. »
- « Tu voulais me dire quoi ? S’il te plaît, n’ais pas peur. »
- « Mais tu vas rire… »
- « Non, c’est promis. »
- « Alors tu trouveras ça stupide… »
- « Dis-le moi, rien n’est stupide. »
- « Bon…tu…tu crois que je pourrai m’inscrire dans ton école ? »
- « La seule manière de le savoir est que tu ailles questionner le directeur de l’école. Son bureau est au dernier étage. »
- « D’accord. Il faut que je prenne quelque chose de spécial ? »
- « Non, il faut juste que tu lui parles. »
Pendant la discussion, Sakuraï avait fini de préparer ses affaires et elle s’était habillée. Black avait déjà mit ses chaussures alors que Sakuraï faisait un tour dans la maison pour être sûre de n’avoir rien oublié. Elle revint vers la porte d’entrée, et mit ses chaussures à son tour. Elle prit ses clefs et ferma la porte. Arrivée à la hauteur de sa maison, Black ralenti pour faire comprendre à Sakuraï qu’il rentrait chez lui.
- « Tu veux pas parler au directeur ? »
- « Quand ?! Maintenant ?! »
- « Oui. Si tu veux, je t’accompagne. »
- « Mais…et tes cours ? »
- « T’en fais pas, les professeurs sont cool. »
- « Ok…Si tu le dis. » Répondit Black en se remettant en route.
- « Vient, on va prendre un raccourci. »
- « Je te suis. »
Ils arrivèrent assez tôt à l’école. Il n’y avait pas grand monde encore. Sakuraï tenait Black par la main et l’entraîna à l’intérieur du bâtiment. Les responsables de la cafétéria s’affairaient à tout préparer pour le repas de midi. Black regardait partout avec de grands yeux. Ca devait être la première fois qu’il voyait ça.
- « C’est grand ! » Murmura-t-il à l’oreille de Sakuraï.
- « Et tu n’as pas vu les étages encore. » Lui dit-elle joyeusement.
- « Il y en a combien ? »
- « Il y en a 7. Et le toit est accessible pour les pique-niques quand il fait beau. »
- « Et le bureau du directeur ? Il est où ? »
- « Au 7ème. » Répondit Sakuraï avec un grand sourire.
Il leur fallu une bonne dizaine de minutes pour arriver en haut. Black s’arrêtait tout le temps et posait des question sur tout ce qu’il voyait. Ce qui l’intriguait surtout, c’était les panneaux d’affichage, car aucun n’était pareil, malgré qu’ils affichent tous la même chose. Sakuraï était toute essoufflée en arrivant au 7ème étage, mais Black semblait en pleine forme. Heureusement, le directeur avait le premier local à côté des escaliers. C’était une grande porte en bois avec une petite plaquette en or sur laquelle il était inscrit : « Directeur : Mr. Murakawa Daisuke ». Sakuraï frappa et entra.
- « Bonjour Monsieur. » Dit-elle joyeusement.
- « Ah ! Bonjour Sakuraï. Que désires-tu ? » Lui répondit-il poliment.
- « J’aimerais parler avec vous de l’inscription d’un nouvel élève. »
- « Et qui est cet heureux élève ? »
- « Viens Black. » Dit Sakuraï en le regardant.
Black s’avança, l’air tout timide, et salua poliment le directeur. Il s’assit ensuite sur un des sièges à côté de Sakuraï et regardait un peu partout, comme si il redoutait le moment où il devrait parler.
- « Bonjour. » Lui dit poliment le directeur.
- « Bon…bonjour. » Répéta Black.
- « Je ne vais pas vous manger, ne soyez pas si timide. »
- « Pardon… »
- « Veuillez l’excuser Monsieur, il a eut une enfance assez pénible. »
- « Bien, » dit le directeur. Puis il regarda à nouveau Black. « Dites moi donc pourquoi vous voulez venir dans cette école ? »
- « Eh bien… j’ai beaucoup dessiné et je veux me perfectionner. »
- « Pourquoi maintenant ? Et il faudrait que vous me montriez vos dessins. »
- « Maintenant parce que je veux faire quelque chose de ma vie et pour les dessins, je vous les apporterai dès que possible. »
- « Très bien. On va faire un marché si vous êtes d’accord : aujourd’hui, vous suivrez Sakuraï et les mêmes cours qu’elle. Je ferai circuler un mot chez les professeurs. Je veux voir ce que vous avez fait à la fin de la journée et je questionnerai aussi les professeurs. Cela vous convient-il ? »
- « Oui, je vous remercie. » Dit poliment Black.
- « Sakuraï, » ajouta le directeur, « je vous confie Black, vous serez son guide dans cette école et vous lui expliquerez tout ce qu’il doit savoir. »
- « Oui Monsieur. »
- « Alors bonne journée. Ah oui ! Je veux vous voir dans mon bureau, ce soir à 18 heures. »
- « Très bien, au revoir. » Dit Sakuraï.
- « Au revoir, et merci encore. » Dit Black.
Sakuraï se leva et alla ouvrir la porte, laissant sortir Black en premier. Une fois dehors, elle se retourna et elle regarda Black. Ce dernier avait un sourire au coin des lèvres. Sakuraï lui prit la main, et elle l’entraîna vers le toit. Il restait encore un bon moment avant le début des cours et Sakuraï voulait profiter un peu du soleil. Elle venait souvent ici profiter de la chaleur du soleil. Même en hiver ! Elle s’habillait juste un peu plus chaudement.
- « Qu’est-ce que tu fais Black ?! » S’écria Sakuraï.
Black venait de la plaquer contre le mur. Il passa sa main dans son cou, puis sa nuque. Il s’approcha et commença à lui faire un bisou sur le front, et il descendit enfin sur ses lèvres. Après un instant, il lui fit un autre bisou au coin des lèvres, avant de descendre dans le cou. Sakuraï eut un petit frisson, mais elle ne repoussa pas Black. Même si elle aurait voulu le faire, elle n’aurait pas pu. Alors qu’elle entourait le cou de Black avec ses bras, il se mit à lui mordiller le cou. Sakuraï s’agrippa alors aux épaules de Black, Ce qu’elle ressentait était un mélange d’excitation et de désir de mordre elle aussi le cou de quelqu’un. Black commençait à mordre de plus en plus fort.
- « A… arrê… te… » Murmura Sakuraï.
Black lâcha son étreinte et regarda Sakuraï. Il l’embrassa à nouveau.
- « Black… » Commença Sakuraï. « Faut aller vers la salle de classe… sinon on sera en retard. »
- « Ah oui ! C’est vrai ! » Dit Black, comme si il avait oublié où il était.
Il saisit le bras de Sakuraï et l’entraîna vers les escaliers, qu’il dévala en courant. Sakuraï essayait de lui parler, mais à chaque fois Black lui disait de se dépêcher. Arrivés au quatrième, Black s’arrêta net. Il se retourna et regarda Sakuraï.
- « Elle est où la salle au fait ? » Demanda-t-il.
- « J’essaye de te le dire depuis tout à l’heure. Le lundi matin je suis au fond du septième… »
- « Ah…bon, ben….remontons !! » Dit-il joyeusement.
Sakuraï partir devant en espérant que le reste de la journée sera plus calme. Il y avait beaucoup de monde dans les couloirs. En arrivant au septième, la cloche sonna. Sakuraï saisit le bras de Black et l’entraîna rapidement vers le fond du couloir. Bien sûr, Hachiko était déjà là et attendait Sakuraï. Elle fut surprise de voir Black aussi. Sakuraï lui expliqua rapidement et tous trois entrèrent dans la classe. Il restait trois places, mais tout devant. Sakuraï y alla la mine renfrognée, Hachiko avait l’air de ne pas y accorder une grande importance et Black les suivait tout joyeux. Black n’avait pas encore remarqué que tous les autres élèves les regardaient fixement, se demandant qui est le nouvel arrivant.
- « Bonjour à tous. » Commença le professeur. « Un nouvel élève est parmi nous comme vous l’avez sans doute remarqué. Ce sera une journée test pour lui, alors soyez gentil et aidez-le. »
Il y eut un moment de silence pendant lequel tout le monde regarda vers Black. Celui-ci se senti gêné et regarda par la fenêtre.
- « Bien ! » Reprit le professeur. « Aujourd’hui, nous verrons le dessin fantastique au crayon gris. »
Black semblait content et commença aussitôt. Sakuraï réfléchit un moment avant de commencer à faire une sorcière et son fidèle chat noir. Hachiko commença à faire une fée. Après avoir fini les bases de son dessin, Sakuraï regarda vers Black. Il était en train de dessiner un vampire vraiment effrayant. Le cours dura toute la matinée. A la grande pause, les élèves se ruèrent sur Black et l’assaillir de questions. Il ne répondait pas à toutes, disant qu’il n’avait pas trop envie de parler de son passé. Sakuraï observait du coin de l’œil, voyant bien que Black n’était pas du tout à l’aise. Lorsque la fon de la pause sonna, tout le monde se remit au travail. Sakuraï fut la première à terminer son dessin. Elle put partir plus tôt et elle alla attendre les autres sur le toit, pour profiter du soleil, comme à son habitude. Elle ferma les yeux un moment et écouta le chant des oiseaux. Sakuraï n’entendit pas la porte s’ouvrir. Quelqu’un lui fit alors un bisou sur la bouche.
- « Black ? » Demanda-t-elle avec un léger sourire.
- « Loupé ! » Dit la personne.
Sakuraï avait reconnu la voix et priait en espérant que ce n’était pas lui. Elle ouvrit lentement les yeux et face à elle se trouvait Hayato. Elle le maudissait marmonnant de sombre pensée dans sa tête.
- « Pourquoi as-tu fais ça !? » S’emporta-t-elle en se levant.
- « Parce que moi je… »
- « Je m’en fous de toi ! » L’interrompit-elle. « N’as-tu donc jamais pensé à mes sentiments !!?? »
- « Si, mais je… »
- « Oh ! Donc peut importe que je te déteste, que je sois avec quelqu’un d’autre ! Il fallait que MONSIEUR tente sa chance, c’est ça !!??? »
- « Je…calme toi… »
- « Me calmer ? Mais bien sur ! Une fois que j’aurai passé ma colère sur toi !!! »
Sakuraï se jeta sur Hayato, et le fit tomber. Elle lui immobilisa les bras avec une main. Hayato avait beau se débattre, rien ne faisait lâcher prise à Sakuraï. Elle avait soudain une force inhumaine. Elle se pencha ensuite vers son cou. Lentement, comme pour apprécier, elle commença à ouvrir la bouche. Il y avait deux longues canines. Hayato cessa de se débattre d’un coup, comme paralysé. Les lèvres de Sakuraï effleurèrent le cou de Hayato. Elle se préparait à fermer la bouche pour enfoncer les dents dans l’artère.

alors y viens ce chapitre 9 je le VEUX VEUX VEUX VEUX

lol, pas encore écrit
"Merci de patienter, nous répondrons a votre appel dès que possible"