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Mangas; Japon et art
 
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 Mon Ange

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Sakura
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Sakura


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MessageSujet: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:23

Mon Ange

C’est un Mardi matin. Comme d’habitude, je me lève pour aller à l’école, mais ce matin, un incroyable mal de tête me force à me recoucher. Aujourd’hui, je vais donc me retrouver toute seule. Je n’eus pas le temps de me demander ce que j’allais faire de ma journée, car je me rendormis tout de suite. Je fis un rêve assez étrange: Un genre d’ange est arrivé dans ma chambre. Il disait qu’il venait d’un autre monde, un monde du futur et qu’il devait me sauver. Je n’entendis pas de quoi car le téléphone me réveilla.

- Je ne rentrerai pas à midi, alors il faudra que tu te débrouilles pour dîner, ça ira?
- Oui maman. T’en fais pas pour moi.
- Alors à ce soir!
Au fait, je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Sakura Kazuko. J’aurais dix-huit ans dans cinq mois. J’ai de longs cheveux rouges et des yeux verts. Je suis de petite taille, mais j’ai assez de voix pour me faire remarquer. Je sais aussi être discrète quand je le veux.
Maintenant que je suis réveillée, je regarde dans le frigo pour voir quel sera mon dîner. Comme il y avait pleins de bonnes choses à réchauffer au micro-onde. Je décidais de me remettre au lit en attendant d’avoir suffisamment faim.
Je remontais dans ma chambre tant bien que mal car mon mal de tête était de retour. Je me tenais fortement à la barre pour ne pas tomber dans les escaliers tellement la douleur était forte. J’étais presque aveuglée. En arrivant dans ma chambre. Je remarquais une plume blanche au bas de mon lit. J’eus tout juste la force de monter dans mon lit avant de m’évanouir.
De nouveau, je fis le même rêve. Mais cette fois, il y avait plus de détails. L’ange semblait plus âgé que moi. Il répétait la même chose que la première fois:

- Fait attention! Écoute-moi attentivement! Je suis un ange venu du futur, d’un autre monde.
La dernière fois, la phrase s’était arrêtée là. Mais cette fois, je voulais vraiment entendre la fin.
- Ton pouvoir a permit la rencontre de nos deux mondes. Malheureusement, une guerre éclata à cause d’un amour interdit.
Un amour interdit? Un pouvoir? Je me demandais de quoi il parlait. Pour la première fois, il eut une expression très triste et je pris la parole:
- Pourquoi s’adresser à moi? Ce n’est pas ma faute si il y a eut un amour interdit! D’après ce que vous dites, j’ai juste réuni les deux mondes, n’est-ce pas?
Je soutins son regard, mais il évita le mien, comme si c’était trop dur pour lui de me regarder ou de me répondre.
Je me réveillais en sursaut et je regardais ma montre. Il était midi et quart et mon estomac criait famine. Je descendis et je me réchauffais les spaghettis carbonara de la veille. En m’installant à la cuisine, il me sembla voir dehors, un homme dans le jardin. Je me levais et j’allais voir. Il n’y avait personne.

- j’ai du rêver. Me dis-je à voix haute.
Une fois mon repas fini, je décidais d’aller un moment au salon. En arrivant dans la pièce, un homme se tenait debout au milieu. Je hurlais comme je n’avais encore jamais hurlé et je me cachais les yeux. En enlevant mes mains, il n’était plus là. Disparu. Je me mettais quand même un moment devant la télévision. Je fus très intéressée par une émission sur le paranormal. Des gens témoignaient de leur foi en Dieu, aux extra-terrestres, aux anges. D’autres encore, affirmaient avoir vu des anges ou des OVNI.
Je pense qu’ensuite, j’ai du m’assoupir. Au réveil, il était 16h30, l’école devait être finie. Je me décidais donc à appeler une amie pour me tenir au courant des devoirs. Elle me dit qu’il n’y en avait pas pour le lendemain.

- Pas de devoirs!!? Mais pourtant, il y avait cours, non? Demandais-je surprise.
- Oui, mais on a un nouveau prof. On a presque rien fait de la journée, et en plus, il est trop chou!! Me répondit-elle toute joyeuse.
- Et il s’appelle comment?
- Je crois que c’est Toya Takaya et il a vingt-huit ans.
- Ben, comme je vais déjà mieux, et si ma mère est d’accord, je le verrai demain à l’école.
- D’accord. Repose-toi bien et reviens en pleine forme!
Un prof mignon et qui a vingt-huit ans? Instantanément l’image de l’ange me vint à l’esprit.
- NOOOOON!!! Hurlais-je.
Il ne peut pas être sympa lui! Il vient déranger les gens pendant leur sommeil. En plus, il ne s’est même pas présenté! Je ne le connais peut-être pas beaucoup, mais je le déteste déjà!!
Le reste de ma soirée se passa normalement. Plus d’apparition ou de maux de têtes. Je ne racontais pas à ma mère cette histoire de rêves et d’ange. C’était sûrement mon imagination.
Durant la nuit, aucun rêves, non plus, n’est venu perturber mon sommeil, ni aucun maux de têtes.


- Sakura! Debout!!
- Oui, oui. C’est bon, je suis réveillée.
J’étais déjà réveillée depuis un petit moment. Un bruit, semblable à des ailes, m’avait sortie de mon profond sommeil. Je me persuadais que c’était un oiseau. Une fois mon petit-déjeuner fini, je pris lentement le chemin de l’école.
J’arrivais en avance et apparemment, notre classe semblait déjà ouverte. J’entrais sans regarder le bureau du prof et j’allais m’installer sur un des bureaux du fond. Au moment où je me retournais pour voir à quoi ressemblait le nouveau professeur, je restais scotchée sur place, incapable de faire le moindre mouvement et de parler. C’était lui, j’en étais sûre. Mes membres se décidèrent enfin à bouger. Je marchais, tremblante, vers lui.

- C’est vous le nouveau prof? Demandais-je d’une voix d’autre tombe.
- Bien sûr que c’est moi. Est-ce que tu vois quelqu’un d’autre dans cette salle? Je me présente, je m’appelle Toya Takaya et j’ai vingt-huit ans. Et toi tu dois être… Sakura Kazuko, n’est-ce pas? Tu étais la seule absente hier, as-tu rattrapé ton retard?
- Euh… oui. Répondis-je un peu suspicieuse.
Il semblait ne pas me reconnaître. Reconnaître ? Mais qui me dit que c’est vraiment lui ? Ce n’était qu’un rêve !
- Si c’est tout ce que tu avais à me dire, tu peux aller t’asseoir. Le cours va bientôt commencer.
- Bientôt ?
Je me retournais et je vis que toute la classe était assise. Je ne les avais pas entendu rentrer. J’allais donc m’asseoir. Toya commença alors à faire l’appel. Il regardait tout le monde avec attention et arrivé à mon tour, il garda les yeux baissés, fixés sur la liste d’élèves.
A la grande pause du matin, je décidais d’aller lui parler franchement. Je n’écoutais pas le cours et Toya semblait faire comme si je n’existais pas. J’eus donc tout le temps de préparer mon texte.

- Mr. Takaya ! L’interpellais-je, juste avant q’il ne sorte de la classe.
- Oui ? Qu’y a-t-il ?
- C’est juste que j’ai l’impression de vous avoir déjà vu. Mais peut-être qu je me fais des idées…
- Tu réagis enfin Sakura ! J’ai vraiment cru que tu ne te souvenais de rien. Désolé si je t’ai effrayé.
- Qu…quoi ? Donc c’est bien vous ?...
- TU ! Tutoie-moi s’il te plaît.
- Et puis comment ça « Désolé si je t’ai effrayé. » ? C’est tout ce que vous…
- Tu !
- TU trouves à dire ?!! Je te connais pas ! Je pourrais porter plainte pour violation de domicile ou encore pour harcèlement !!
- HA HA HA !! Tu as toujours des idées aussi farfelues !
C’est la première fois que je voyais un professeur rire de la sorte. J’étais surprise mais j’eus le temps de lire dans ses yeux que c’était comme si il avait retrouvé sa joie de vivre.
- Désolée je dois y aller !
Et je partis en courant pour rejoindre mes amies à la petite cafétéria de l’école, tout en sachant que je le reverrai après la pause. J’étais déjà énervée, mais l’idée de l’avoir comme professeur tous les jours me rendait folle de rage. Je ne le supportais pas !! Quel pauvre pervers ! Il aurait mieux fait d’aller dans un asile.
- Qu’est-ce qui te met dans cet état ? Me demanda ma meilleure amie.
- Rien. Mentis-je. Je réfléchissais à un truc.
- Alors, il est sympa notre nouveau prof, hein ? Mieux que le vieux croûton d’avant.
- Oui, mais il y a mieux.
- Comment ça « il y a mieux. » ? Il est super celui-là !!!
- Allons en cours. Dis-je pour changer de sujet. Sinon on va être en retard.
Une fois en classe, je me rassurais en me disant que cette après-midi je n’avais aucun cours. Je commençais déjà à penser à mon après-midi. De toute manière Toya ne faisait pas attention à moi. Dès que le cours fut terminé, je me pressais de rentrer. D’un coup, je remarquais que quelqu’un me suivait. Je ne voulais pas me retourner et je continuais d’avancer normalement.
De retour à la maison, je m’enfermais à double tour et commençais à préparer mon repas quand quelqu’un sonna à la porte. J’approchais tout doucement de la porte pour regarder qui c’était. Au moment où j’allais regarder dans le trou, un cri me figea sur place.

- SAKURAAAAAAAAAA ! Tu es là ? C’est Toya Takaya, ouvre s’il te plaît !
- Et pourquoi je devrais vous ouvrir ?
- Parce que j’aimerais te parler. Et je crois que je commence à me sentir un peu ridicule aussi.
Je réfléchissais un moment, et puis je me dis que je n’avais rien à craindre. C’est juste un professeur. Il veut simplement me parler des cours. Je lui ouvrais donc la porte et lui offrais de manger avec moi.
- Pourquoi tu ne me tutoies pas ?
- Parce que je ne vous connais pas !
- Mais si ! Je me suis déjà présenté.
- C’est pas ce que je voulais dire.
Je me levais pour débarrasser mon assiette, mais je m’encoublais. Toya me rattrapa de justesse. A présent, nos visages étaient très proches. Je ne sais pas pourquoi, mais mon cœur battait vite et je voyais dans ses yeux un mélange de tristesse et une lueur que je n’avais pas encore vue. Son visage continuait de se rapprocher.
- Qu’est-ce que vous foutez !??? Hurlais-je en me relevant.
- Tu ! Je n’ai fait que de te rattraper avant que tu ne tombes.
- Vous avez essayé de m’embrasser ! Je le sais !
- Ne me dis pas que tu n’étais pas tentée.
- JE N’ETAIS PAS TENTEE !! C’est juste que je ne sais rien de toi !
- Tu m’as tutoyé ! C’est déjà un début. Donc, tu commences à m’apprécier.
- Je ne t’apprécie pas, c’est même le contraire, je te déteste !!
Les mots sortirent de ma bouche sans que je m’en rende compte. Le sourire qui était apparu sur le visage de Toya disparut instantanément. Je commençais à regretter mes mots. Regretter ? Pourquoi donc ? Je le détestais non ? C’est mieux ainsi. Et puis nous avons quand même dix ans de différence. Et pourquoi je suis en train de me justifier ? Il l’a cherché.
- Euh…je…Commençais-je.
- C’est bon, j’ai compris. Si tu me détestes tant, pas la peine de te forcer. Ma mission a échoué. Il ne me reste plus qu’à partir. Au revoir Sakura.
Et il sortit. Au moment où la porte se referma, je m’écroulais, à genou, et des larmes coulèrent toutes seules. C’est la première fois que quelqu’un me faisait de pareils adieux. Il me semblait avoir vu une larme couler le long de sa joue.
- Et puis, c’est mieux qu’il soit partit. C’est mieux pour tout le monde. Me dis-je à voix haute.
Je passais l’après-midi à faire la vaisselle, un peu de ménage, la lessive. Puis, je montais dans ma chambre pour faire mes devoirs. Toya…non, notre professeur nous en avait donné pour le lendemain. Ce soir-là, maman rentrait plus tard, je lui laissais donc une assiette prête à réchauffer au micro-onde. Je remontais ensuite dans ma chambre et j’ouvrais le premier tiroir de mon bureau. Il y avait une plume blanche. Je la pris et la contempla un moment. Je senti mes yeux devenir lourds et je décidais de me coucher.
Je recommençais à rêver de cet ange, ou plutôt, de Toya. Mais cette fois, le rêve semblait nettement différent.

- Je ne ceux plus t’embêter, alors vu que tu me déteste et que j’ai échoué dans ma mission, je vais disparaître de ta vie. S’il te plaît, ne cherche pas à me revoir.
- Toya, non. Attends !!
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:24

Je me réveillais en sursaut et je vis que ma fenêtre était ouverte. Quelqu’un est entré dans ma chambre. Qui ? Toya ? Je ne sais pas pourquoi, mais je montais sur le toit. C’est mon endroit préféré pour me changer les idées. La nuit était fraîche mais je n’avais pas froid. Je commençais à regarder les étoiles quand j’entendis un drôle de bruit. Je me penchais et vit que c’était ma mère qui rentrait. Il n’était donc pas si tard que ça. J’avais pourtant l’impression que le matin était proche. Je décidais de descendre pour l’accueillir, puis je remontais dans ma chambre et je retournais me coucher.


Ce matin, en me levant, je repensais aux mots de Toya »…Je vais disparaître de ta vie… ». D’un coup, un horrible pressentiment me prit. J’étais angoissée. Allait-il vraiment disparaître sans rien dire ? Par ma faute ? Non, c’est lui qui a décidé de venir me voir. Si il n’était pas venu, rien ne se serait passé.
Une fois le petit-déjeuner terminé, je courais presque pour aller à l’école. Arrivée là-bas, je restais au milieu du hall principal pour reprendre mon souffle. L’école était encore vide, et moi, toute seule, debout, j’avais l’impression de faire tâche. Je ne voulais pas que Toya pense que je m’inquiète. Si Toya est là, la classe sera ouverte, si il est vraiment parti, la classe sera fermée. Je posais ma main sur la poignée et essayais d’ouvrir. La porte s’ouvrit ! Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais soulagée. J’allais poser mon sac à ma place habituelle et me retournais pour ressortir. Toya était assis là, derrière son bureau. Il n’avait pas l’air en forme et ne leva pas la tête lorsque je sortis.

- Veuillez rentrer s’il vous plaît. Dit-il d’un ton assez froid lorsque la cloche sonna. C’est la dernière fois que vous me verrez.
De vives réactions éclatèrent.
- Ne vous inquiétez pas. Votre nouveau professeur sera très compétent.
De nouveau, une boule d’angoisse me prit tout l’estomac. Etais-ce ma faute si il s’en allait ? Pour moi, le cours n’avait pas d’importance. Je cherchais à capter son regard, mais il m’évitait. Même quand je levais la main, il m’ignorait. A la fin des cours, à seize heures, je pris mon courage à deux mains et me décidais à aller lui parler.
- Euh…Mr. Takaya, commençais-je, euh..je ne veux pas que vous partiez à cause de moi, vous savez…
- Je te l’ai déjà dit Sakura. C’est inutile de te forcer, tu te feras du mal pour rien et je te ferai du mal aussi. Le mieux pour moi est de partir.
Et il sorti de la classe, comme si il était pressé. Quand à moi, je reprenais tranquillement et tristement le chemin de ma maison. Le mieux pour lui ? Ou le mieux pour nous ? Non, il faut que j’arrête d’y penser. Il n’y a pas de « nous », il n’y aura pas de « nous » et il n’y a jamais eut de « nous ».
De nouveau, ce soir-là, je montais sur le toit. Cette fois c’était pour me faire un collier avec la plume de Toya. C’est parce que je la trouve belle, c’est tout !!
Le lendemain, Toya était vraiment partit. Il n’était pas à l’école. Puis, une semaine sans nouvelles, un mois, six mois, une année. Je ne l’ai toujours pas oublié. C’est vrai que notre nouveau professeur est très compétent, mais il lui manque quelque chose.
Aujourd’hui, ça fait tout juste un an qu’on s’est rencontré. Mais depuis qu’il est partit, plus aucun rêve, plus aucun signe de lui. Mais je n0allais pas m’en plaindre. Ma vie a reprit son cours. Tout est redevenu normal
.
- Sakura, ça te dirait d’aller au cinéma ce soir ?
- Oui, pourquoi pas ? Répondis-je enthousiaste.
Il s’appelle Makoto Shiro. Il a aussi 18 ans, des cheveux noirs et de magnifiques yeux bleus. Nous ne sortons pas encore ensemble, mais j’aimerais bien. Il est vraiment mignon. Que demander de plus ?
A la fin des cours, je me hâtais donc de rentrer à la maison pour me préparer. Nous sommes à la fin de l’été et il fait encore bon. Je décidais de mettre une jupe longue. Pour les cheveux, je me faisais une queue de cheval.

- Sakura ! C’est Makoto, il t’attend !
- J’arrive ! Criais-je en descendant les escaliers. Bonne soirée !
Le cinéma était à 10 minutes en bus. Je ne sais pas quel film nous allons voir, mais je suis sûre qu’il me plaira. Nous parlions un peu des cours, quand d’un coup, mon collier se détacha et fut emporté par une grosse rafale de vent. Je me mis à courir pour le récupérer. Makoto courait derrière moi en criant.
- Sakura ! Arrête ! C’est dangereux !
- Je veux pas m’arrêter !
- Je t’en achèterais un nouveau si tu veux !
- Il a une valeur que tu ne peux pas comprendre. C ?est un bijou qui m’est cher au niveau sentimental.
- Ca ne vaut pas la peine que tu te tues pour le récupérer !
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:24

Je m’arrêtais net au milieu de la route. Que je me tues pour ce collier ? J’ai bien tué sentimentalement celui à qui appartenait cette plume ! Alors pourquoi devrais-je être heureuse ? C’est vrai que je le détestais, mais maintenant, je ne sais plus vraiment quels sont mes sentiments pour lui. Peut-être que je l’aime, mais c’est pas vraiment clair dans ma tête.
- Je l’aimais !!! Hurlais-je soudainement, en sanglots et à genoux, au milieu de la rue.
- Aimais ? Aimer qui ? Sakura s’il te plaît, reviens sur le trottoir.
- Pourquoi est-ce qu’il est partit ? Pourquoi lui ais-je dit ces mots ? Demandais-je en tenant le collier dans ma main.
Au moment où je me relevais, Makoto me pris dans ses bras et m’embrassa. Je fut tellement surprise que je ne réagis pas. J’avais la tête ailleurs. Pourquoi sa phrase m’avait-elle fait tant d’effet, et pourquoi avoir dit ça ? Je ne l’aime pas puisque je le déteste. Mais, est-ce que je le déteste vraiment ? N’aurais-je pas plutôt essayé de me protéger de cet amour ?

- Sakura…
- Makoto, je l’aimais et je veux qu’il revienne. Je ne veux plus mentir sur mes sentiments. Je suis désolée, mais peux-tu me comprendre ?
- Oui, je crois. Allons quand même au cinéma, si tu veux bien. Ca te changera les idées.
- Oui, j’espère.
J’étais toute retournée. Le garçon qui me plaisait m’avait embrassée, et moi, comme une idiote, je pense à l’autre crétin ! Et puis d’ailleurs, je vois pas pourquoi je prends si grand soin de ce collier.
Tout le reste de la soirée se passa normalement, sans embûches. Le seul hic : je n’arrivais plus à regarder Makoto dans les yeux. Je me sentais un peu honteuse. Ca fait un an que Toya a disparu, j’ai autre chose à faire que de penser à lui.Et puis mes sentiments pour Makoto sont réels. Dire que j’ai failli me faire renverser pour un collier. Je suis sûre qu’on en trouve plein dans les magasins.

- Sakura, ça va ? Me demanda Makoto en sortant du cinéma.
- Oui. Je réfléchissais à un truc. Lui répondis-je.
- A quoi ? Peut-être que si c’est pas trop compliqué, je pourrais t’aider.
- Ben, c’est que j’aimerais bien trouver ce genre de collier, amis avec une plume d’une autre couleur.
- Demain c’est Samedi, allons-y ensemble, sauf si tu as déjà quelque chose de prévu.
- Non, demain je suis libre.
- Si tu veux, on pourra rester dîner chez moi, il n’y a personne. Mes parents sont partis ce soir ensemble pour le week-end.
- Tu es sûr que ça ne dérange pas ?
- Oui, bien sûr. Toi, tu ne me dérangeras jamais.
- C’est la première fois qu’un garçon me dit ça. Je suis très touchée, merci.
On se sépara juste après cette phrase, car nos maisons n’étaient pas dans le même quartier. Sur le chemin du retour, je repensais à cette soirée assez mouvementée. Mais je dois avouer que je n’ai pas été déçue. Seul un truc me faisait réfléchir. J’avais l’impression d’avoir déjà vu Makoto quelque part, mais je ne savais plus où, mais c’était presque impossible. Makoto avait déménagé et il est arrivé ici un mois après le départ de Toya. Pourtant quelque chose dans son comportement ou dans son caractère me rappelait Toya. C’est peut-être ce quelque chose qui fait que j’ai aimé Toya. Eh oui ! J’ai enfin décidé d’être honnête avec moi-même. C’est bien vrai, je l’ai aimé, mais maintenant, c’est Makoto que j’aime. Et puis, Makoto a le même âge que moi au mons. Avec Toya, c’était presque impossible, nous avions une dizaine d’années de différence. C’était peut-être un peu trop. Peut-être…Bref ! Allons dormir.

Samedi matin, huit heure trente, stress total ! J’ai oublié de mettre mon réveil. Heureusement pour moi, Makoto a un peu de retard. Mais quelle tarte je fais !!
- Sakura, Makoto est là !
- Merci maman. Bonne journée !
Pour aller chez Makoto, on fait dix minutes à pied maximum. Mais je ne savais pas quoi dire. Fallait-il parler du baiser ? Du film ?...Il fallait à tout prix que je dise quelque chose, mais quoi ?
- Dis Sakura. J’espère que tu aimes le curry ?
- Oui. J’adore ça, mais je ne sais pas le préparer.
- Ben comme ça, tu sais ce qu’on mange à midi.
- Tu sais préparer ça !? C’est super ! Il faudrait que tu m’apprennes.
- J’en serai ravi.
Non, c’est moi qui en serais ravie. Makoto ne semble pas tenir rigueur de hier soir, je suis rassurée.
- Au fait, j’ai une question un peu indiscrète.
- Demande toujours. Répondis-je.
- Tu parlais de qui hier soir en gueulant : « Je l’aimais » ?
- Personne. Dis-je du tac au tac.
- Si tu ne veux vraiment pas le dire, c’est pas grave, mais tu as l’air de l’aimer encore un peu non ?
- Pas du tout ! Je le déteste !
- Si tu le dis.
- On dirait que tu ne me crois pas, merci la confiance.
Et je fis semblant d’être fâchée en lui tournant le dos. D’un coup, deux mains me chopèrent par les épaules, m’obligeant à faire volte-face. De nouveau, Makoto m’embrassa par surprise. Je n’avais pas remarqué qu’on était déjà devant sa maison.
- Viens, rentrons. Il fait frais aujourd’hui, ne nous enrhumons pas.
- Oui, ce serait dommage.
Sa maison me semblait légèrement vide. On aurait dit qu’il y avait juste le nécessaire pour vivre. Je préférais ne pas poser la question. Le salon était très spacieux. Je n’imaginais pas sa maison ainsi. On se fait toujours de drôles d’idées face à l’inconnu.
- Viens à l’étage, dans ma chambre, j’ai une surprise pour toi.
- Une surprise !? Chouette, montons alors !
Les escaliers grinçaient et il faisait assez sombre. C’était presque le décor idéal pour un film d’horreur. J’imaginais déjà le scénario, quand je m’encoublai sur la dernière marche. Makoto, qui était juste derrière moi, me rattrapa de justesse. Son visage était tout proche du mien et cette fois, c’est moi qui l’embrassais. Pendant un moment il eut l’air un peu surpris. Je me remis debout et montais la dernière marche. Ne sachant pas où était sa chambre, il passa devant. Une fois devant sa porte, il me demanda de fermer les yeux. Je m’exécutais. Quand je les rouvris, j’étais debout devant son bureau, sur lequel il y avait des perles et des plumes de toutes les couleurs.
- Makoto ! Merci beaucoup ! Mais…
- Ne pose pas de questions.
- Oh! Monsieur veut jouer les mystérieux ?! Soit, votre requête est acceptée.
- Merci bien, chère demoiselle.
On a éclaté de rire en même temps. Ca me faisait tellement bizarre de parler comme ça, mais au moins, j’étais heureuse. Je voulais quand même savoir comment il avait fait. Il restait assez mystérieux, mais ça avait son charme. Pendant qu’il préparait le dîner, je commençais à préparer mes colliers en choisissant les perles et les plumes.
- Sakura, c’est prêt !
- Chouette ! J’arrive !
- J’espère que je ne l’ai pas trop raté.
- Ben, la couleur c’est ok et ça a vraiment l’air bon.
- Bon appétit alors.
- Bon appétit.
Le repas était épicé, mais bon. Je voulais absolument lui demander de me donner des cours de cuisine. Je me demande qui lui a apprit. Ses parents ? Sa famille ? Lui tout seul ? Je remarquais alors que Makoto était un garçon bien plus mystérieux que ce que j’imaginais.
- Pendant que je fais la vaisselle, tu peux continuer tes colliers.
- Mais…
- Ne t’inquiète pas pour moi.
- Tu es sûr ?
- Oui, oui.
- Bon si tu le dis.
Je montais alors au premier. En face de la porte d’entrée de sa chambre, il y avait une fenêtre. Je l’ouvrais et vit que je pouvais facilement monter sur le toit. Je prenais donc un sac, et mettais les perles et les plumes dedans. Une fois sur le toit, je vis qu’une planche avait été fixée et qu’une bâche, tenue par des piquets, la tenait à l’abri.- Aujourd’hui, il faisait frais, mais beau pour la saison. Je m’installais, dos contre la cheminée et commençais à faire mon premier collier. En regardant autour de moi, je vis qu’on voyait parfaitement le toit de ma maison. Est-ce le post d’observation de Makoto, ou bien, aime-t-il lui aussi ce genre d’endroit ? De nouveau le mystère plane.
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:24

- Sakura. Tu es là ?
- Makoto ?
- Sakura. Tu es où ?
- Sur le toit. Attends, je descends.
- Pas besoin. Laisse-moi monter.
- Si tu veux.
- Dis, tu pourrais m’aider à monter deux matelas gonflable ?
- Bien sûr !
En fait, ce sont des matelas qui peuvent se transformer en siège par un astucieux système de sangles. C’est vrai que c’est bien mieux confortable que la cheminée. Makoto avait abaissé un peu la bâche sur les côtés, ce qui coupait un peu le petit vent. Il y avait quand même un peu de soleil. Comme ça, sous la bâche il faisait tellement bon, qu’au bout d’un quart d’heure je transformais le siège pour pouvoir me coucher.
- Tu es fatiguée ?
- Non, pas vraiment, mais il fait tellement bon, que je me sens mieux couchée.
- Rapproche-toi un peu.
Je remarquais alors que nous étions vraiment opposées, les deux à une extrémité. Pourquoi ne l’avais-je pas remarqué avant ? Je m’exécutais.
- Oui, qu’y a-t-il ?
- Rien. Je voulais juste que tu sois près de moi.
- Dis donc, toi, tu aimes les câlins non ?
- Exactement ! Et je parie que toi aussi.
- Ah ben oui ! Comme tout le monde quoi !
- Pas forcément.
- Comment ça, pas forcément ?
- J’ai connu une fille, j’étais un peu plus vieux qu’elle. Mais malheureusement pour moi, je suis mal arrivé dans sa vie. Je crois qu’elle a pas supporté notre rencontre. Elle me détestait plus que tout, alors je suis sorti de sa vie, et puis un mois plus tard, j’ai déménagé. L’autre jour, j’ai eut de ses nouvelles, et elle m’a avoué que maintenant, elle m’aimait. Je ne lui ai rien répondu. Ce serait trop simple, après une année, de me dire ça.
- Oui, je crois que je te comprends.
- En es-tu sûre ?
- Oh oui ! Moi, j’ai aimé quelqu’un de plus vieux que moi. Malheureusement pour moi, j’ai menti et j’ai caché mes sentiments. Ce qui fait qu’à la fin, je l’ai fait fuir à très grandes enjambées. Je regrette mes faits et gestes à cette époque, mais ça m’a permis d’être libre pour te rencontrer, et puis, tu as su calmer ma conscience.
- Calmer ta conscience ? C’est pour ça que tu t’es jetée sur la route pour récupérer ton seul souvenir de lui ?
- Ouais, bon. Cherche pas la petite bête hein ?
- Je la cherche si je veux !
On s’est battu un bon moment ainsi. Puis, complètement épuisés, Makoto me prit tendrement dans ses bras. On s’est fixé un moment dans les yeux, puis, je me suis endormie. Je ne m’étais pas rendue compte. Il faisait tellement bon, et j’étais tellement bien. Ca fait longtemps que je ne rêve plus de Toya.
- Sakura, réveille-toi !
- C’est toi ? Demandais-je pleine d’espoir.
- Oui, c’est moi. Makoto. Ecoute, il y a de gros nuages qui arrivent. On ferait mieux de redescendre.
En effet, de gros nuages noirs arrivaient. Pourquoi maintenant ? J’étais presque sûre que j’allais rêver de Toya cette fois. Même si ça fait un an, j’aurais bien aimé avoir de ses nouvelles. Mais ça m’embêterait que Toya arrive maintenant, alors que je suis si bien avec Makoto.
- Sakura ! Tu es dans les nuages ?
- Quoi ?
- Ca fait cinq minutes que tu fixes le vide.
- Oh ! Désolée. J’étais perdue dans mes pensées.
J’aidais Makoto à ranger les matelas et à remettre la bâche de façon à protéger cet endroit. Il commençait à pleuvoir et à souffler très fort. C’était sûrement un gros orage ou une petite tempête. Ah oui ! Il faut que j’envoie un message à maman. Je vais voir avec elle et avec Makoto si il peut venir dormir à la maison. Ce serait super !
- Makoto !
- Oui ?
- Ca te dirait de venir dormir à la maison ce soir ?
- Ta mère est d’accord ?
- Je vais lui demander maintenant.
- Et pourquoi tu resterais pas ici ?
- Je n’ai pas d’affaires de rechange.
- Je te prêterais mes vêtements.
- Mais… Je ne veux pas te déranger !
- Et pourquoi tu me dérangerais ?
- J’en sais rien. Tu voulais peut-être passer une soirée tranquille.
- Mais je peux très bien passer une soirée tranquille en ta compagnie. Ou bien cela te dérange-t-il ?
- Mais pas du tout !!!
- J’adore quand tu réagis comme ça !
- Ben quoi ?! Ca te pose un problème ?
- Pas du tout ! Calme-toi.
Je téléphonais alors à ma mère. Heureusement pour moi, elle était de bonne humeur et elle a accepté. Par contre, Makoto devait venir manger à la maison le lendemain. Elle voulait à tout prix faire sa connaissance. Les parents quoi ! Puis, elle m’avait fait l’habituel discours du : « Quand deux personnes s’aiment…utiliser le préservatif…etc. ». C’est quand même dur de rassurer ses parents.
- Sakura ? C’est bon ?
- Oui, mais ma mère veut que tu viennes manger à la maison demain.
- C’est vrai ? T’es sûre ?
- Mais oui, t’inquiète.
- C’est chouette alors !
Ce soir, c’est moi qui voulais faire la cuisine. Makoto me disait que ça ne le gênait pas, mais têtue comme je le suis, il n’arriva pas à me faire changer d’avis. Il décida donc d’aller préparer mon lit. J’allais dormir dans sa chambre. Il fallait donc préparer le matelas sous le lit de Makoto. Je voulais l’aider, mais il me dit que j’avais mon souper à préparer et qu’il pouvait s’occuper de ça tout seul. Je lui préparais donc des spaghettis carbonara. Une fois le souper prêt, je montais chercher Makoto. Il n’y avait plus un bruit en haut. Avec les nuages noirs, il faisait vraiment sombre. J’avançais lentement dans le couloir, quand un drôle de bruit venant de la chambre de Makoto me fit presque sursauter. J’avançais tout doucement vers la porte et regardais à l’intérieur. Il y avait quelqu’un dans le coin le plus sombre. Je regardais mieux et vit que c’était un homme ailé. Il avait une main appuyée contre le mur et il avait l’air de beaucoup souffrir. Les ailes semblaient se dématérialiser.
- Toya ? Osais-je demander.
La silhouette se tourna vivement. Je n’eus pas le temps de voir son visage car elle sauta par la fenêtre.
- Attends ! Criais-je.
- Euh…Sakura ?
Je me retournais et vis Makoto qui me regardait, debout devant sa porte.
- C’était…un animal…qui est entré et…euh…il était…blessé !
Je dis cette phrase sans y penser. Je n’avais pas regardé Makoto dans les yeux et je me disais qu’il devait me prendre pour une folle.
- Le souper est prêt, non ? Alors allons manger.
- Oui. Je te cherchais justement. Répondis-je.
Une fois à table, je n’osais pas lever les yeux vers Makoto. Je n’osais pas lui parler non plus. Ce qui fait que le souper était très silencieux et qu’il y avait une ambiance tendue et presque un peu lourde. Makoto avait-il vu lui aussi cette silhouette ou bien me prenait-il vraiment pour une folle ?

- Ca te dirait de regarder un film ce soir ?
- Oui, pourquoi pas ?
- Quel genre de film ?
- Volontiers un film d’horreur.
J’étais sûre que c’était la meilleure solution pour me rapprocher de Makoto. Je pourrai ainsi me blottir contre lui. Et ensuite, pour me faire pardonner, je lui ferai un tendre baiser. Peut-être allait-il trouver cela suspect, mais je voulais tenter le coup. Comment puis-je me laisser envahir par les souvenirs du passé ?
On commença à regarder le film. Il était vraiment effrayant ! Des morts sortant des puits ou descendant des escaliers. De plus, il y avait, dehors, un bel orage. J’étais vraiment blottie contre Makoto, car le film et l’orage faisaient en sorte de créer une super ambiance. Je sursautais presque au moindre bruit. Makoto, lui, avait l’air serein, presque détendu.

- C’est super de regarder ce film avec un temps pareil ! S’enthousiasma-t-il à la fin du film.
- Oui, on est vraiment dans l’ambiance.
- On va se mettre au chaud au lit ?
- Bonne idée !
C’est bon. Il n’avait pas l’air fâché. Ca me rassure. On va pouvoir passer une chouette fin de soirée ! Makoto avait déjà commencé à me faire peur à la fin du film en imitant les bruits que faisaient les monstres, mais une fois sa chambre plongée dans le noir, cela faisait encore plus peur. J’avais moi aussi essayé de lui faire peur à plusieurs reprises, mais en vain. Comme nous étions épuisés, nous n’avons pas tardé à nous endormir, bien au chaud, sous nos couvertures.
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:25

D’un coup, j’ouvris les yeux et je me levais. Je regardais l’heure et il était une heure trente du matin. Makoto n’étais pas dans son lit et je voyais pleins de plumes blanches par terre. C’était forcément un rêve. Je réfléchissais un instant. Un rêve ? Avec des plumes blanches ? J’en étais sûre à présent, j’allais pouvoir revoir Toya. Je sortais doucement de la chambre de Makoto et j’ouvrais les portes à mon passage. En ouvrant la dernière porte, je vis que c’était une chambre. Il y avait quelqu’un sur le lit, avec des ailes. Je m’approchais doucement et me mettais à genoux. J’aurais pu rester éternellement à le regarder dormir. Il avait un air paisible, mais ses ailes étaient en lambeaux. C’était donc bien lui dans la chambre de Makoto la dernière fois. Que je suis heureuse de le revoir ! Mais il a l’air mal en point. Il a beaucoup minci. On dirait que quelque chose l’épuise énormément. Je ne peux plus lutter contre mes sentiments. Je m’approche, encore et encore, jusqu’à lui donner un tendre baiser, qui n’aura aucune conséquence vu que je suis dans un rêve. Au moment où je me relevais, Toya ouvrit les yeux.
- Sakura ?! Qu’est-ce que tu fais là ?
- Ben, je viens prendre de tes nouvelles !
- Mais…
- Il n’y a qu’en rêve que je peux te voir, alors je viens ! Et puis j’ai décidé de ne plus cacher mes sentiments. Je t’aime Toya ! Même si je suis avec Makoto, je t’aime ! Laisse-moi s’il te plaît être près de toi. Au moins en rêve !
- Mais tu n’as pas encore compris Sakura ?
- Compris quoi ? Oh non ! Ne me dit pas que maintenant tu me détestes ? C’est vrai que j’ai pas été très tendre avec toi, mais une fois que tu es parti, je me suis rendue compte à quel point je t’aimais, depuis la première fois qu’on s’est vu !
- C’est pas ça que je voulais dire. Moi aussi je t’aime. C’est pour ça que je suis resté tout le temps auprès de toi.
- Près de moi ? Comment ça ?
- Rendors-toi c’est bientôt le matin.
- Mais…TOYA !!!
Trop tard. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. Je ne me souviens de rien. C’est comme de la magie. Toya… Pourquoi ? Est-ce que tu me fuis ?
- Sakura, ça va ?
- Euh…oui, je crois.
- Parce que tu as gueulé comme une malade.
- Oh…pardon de t’avoir réveillé. Qu’est-ce que j’ai gueulé au fait ?
- Pas grave si tu m’as réveillé. Sinon tu as crié Toya.
- Pardon…
- Pourquoi tu t’excuses ?
- Je sais pas.
- Bon. Continuons à dormir alors.
Je ne réussi pas à me rendormir. Je me contentais de fixer le plafond, puis la fenêtre pour le lever du soleil. Soudain, la mémoire me revint. Qu’est-ce que Toya entendais par « Je suis resté tout le temps près de toi. » ? Il y avait Makoto près de…moi. Est-ce possible que Makoto connaisse Toya ? Non, ça ne se peut pas ! Et si Toya était Makoto ? Non, c’est encore moins probable !
- Sakura, tu es déjà réveillée ?
- Makoto ! Dis-je en sursautant.
- Désolé je ne voulais pas t’effrayer.
- C’est rien. J’étais encore un peu dans les vapes. Maintenant je suis réveillée.
- Allons préparer le petit-déjeuner alors.
- Oui. Mais cette fois, je t’aide !
- Je veux pas être empoisonné.
- Bon, si t’es pas content c’est la même chose !
- J’t’adore quand tu piques la mouche.
-
Au petit-déjeuner, il y avait du pain, du beurre, de la confiture, du lait, du jus de fruit. L’idéal quand on prend le petit-déjeuner en couple. Ce qui ne m’empêchais pas de repenser à Toya. Cette nuit, ce n’était pas un rêve. J’en suis sûre. Il fallait que je parle à Makoto. Mais comment aborder le sujet ? Peut-être en posant une question piège ! Ou alors, le harceler jusqu’à ce qu’il avoue quelque chose ?
Je n’eus pas le courage de le faire au petit-déjeuner. J’attendais donc le bon moment. Le problème, c’est que quand le moment était bon, je perdais tout mon courage. Peut-être aussi que j’avais peur de la réponse. Peur ? Pour qu’il me dise quoi ?
- On doit être chez toi à quelle heure ?
- Pour onze heures trente je crois.
- Ca va encore. Il n’est que dix heures.
Makoto, comment te dire que j’aime Toya ? Ce n’est pas que je ne t’aime pas, mais je ne peux pas oublier mon amour pour Toya, maintenant que je sais qu’il est près de moi. Il faut que je sois honnête et sincère envers tout le monde. De toute manière, Makoto sait que je l’aime toujours puisqu’il sait à quel point je tiens à mon collier, et toute les fois où j’ai dit quelque chose en rapport avec lui. Mon collier ? Une minute. Makoto m’avait dit que ce collier était mon seul souvenir de Toya. Comment pouvait-il le savoir ? Lui aurais-je dit ? Mais, dans ce cas, je m’en souviendrais !
- Makoto.
- Oui ?
- Désolée de te poser cette question, mais est-ce que tu connais quelqu’un qui s’appelle Toya Takaya ?
- Oui, mais je vois pas pourquoi tu t’excuses.
- Comment tu le connais ?
- C’est… beaucoup trop long à t’expliquer. Pourquoi, tu le connais aussi ?
- En quelque sorte.
Heureusement pour moi, Makoto ne me questionna pas plus. Je l’aidais donc à ranger la vaisselle. Makoto partit ensuite prendre une douche, pendant ce temps, je m’empressais d’aller dans cette chambre, où il y avait Toya cette nuit. C’est comme si personne n’avait dormi ici depuis un bon moment. J’allais donc m’habiller. Une fois habillée, je montais sur le toit pour me changer les idées. En fait, c’était surtout pour penser à Toya en toute tranquillité. Maintenant qu’il connaissait mes sentiments, allait-il revenir ?
- Trouvée !
- Quoi ?!
- Je te cherchais et j’étais sûr que tu serais sur le toit.
- C’est bon alors ? Tu es prêt ?
- Oui, on peut y aller.
Le temps que je descende du toit, que je rassemble mes affaires et que je mette mes chaussures, il était déjà onze heures quinze. On ne pouvait pas traîner en route. Ma mère détestait les gens qui n’étaient pas ponctuel. J’étais un peu inquiète, ce qui est normal car les parents posent parfois de drôles de questions. Je ne voulais pas qu’elle mette Makoto mal à l’aise. Et puis, je voulais inviter Makoto à passer al nuit à la maison. J’espère que ma mère sera d’accord.
- Tu sais ce qu’elle fait à manger ?
- Non, pas du tout. Et elle déteste qu’on lui pose la question d’ailleurs.
- Ce sera la surprise alors. De toute manière je mange de tout.
- Voilà un point positif qui devrait lui plaire.
Et on a continué à essayer de deviner ce qui lui plairait et de ce qu’elle aimerait moins. Nous voilà devant ma maison. Etant donné que j’avais les clés, j’évitais de sonner pour ne pas la déranger. Je m’annonçais et en entrant dans le salon je remarquais deux grosses valises. J’allais à la cuisine et saluait ma mère. Elle me dit alors qu’elle devait s’absenter quelques temps pour son boulot, mais qu’elle reviendrait les Dimanches. J’en restais bouche bée. Selon elle, quelques temps signifiaient une année, et elle partait ce soir déjà. Elle me dit qu’elle me donnerait de l’argent toutes les semaines. Je trouvais ça un peu rapide, mais elle me rassurait en me disant qu’elle n’allait pas très loin et que si il y avait un problème, je pourrais l’appeler sur son téléphone mobile.
Pour changer de sujet, elle nous dit que le dîner était prêt. Elle nous avait préparé un gratin de pâtes. Et comme je m’y attendais, elle commença à questionner Makoto.
- Tu as quel âge ?
- J’ai 18 ans.
- Et tu vas dans la même école que Sakura ?
- Oui, depuis que j’ai déménagé ici, il y a un an.
- Tu n’as pas eut de problèmes avec la justice j’espère ?
- Bon, tu veux quoi encore maman ? Son casier judiciaire ?
- Ca ne me dérange pas. Et pour répondre à ta mère, non je n’ai pas eus d’ennui avec la justice.
Le temps que l’on finisse de manger, que maman pose ses questions et que tout le monde aide à débarrasser et à ranger, il était déjà quinze heures trente et maman devait y aller. Ca me faisait bizarre de me dire qu’elle partait pour un bout de temps.
- Maman, Makoto peut-il rester dormir cette nuit ?
- Oui, si c’est ok pour lui. C’est un bon garçon, je lui fais confiance.
Je n’en croyais pas mes oreilles. Ma mère acceptait sans autre qu’un garçon dorme à la maison. J’étais vraiment très contente. Et puis bon, de toute manière, je suis adulte maintenant. Presque une année sans parents ça me réjouissait, mais ça me faisait un peu peur aussi. Ca me faisait peur parce qu’elle partait aussi vite que Toya est partit. Et pourquoi elle me dit ça maintenant ? Elle ne l’a pas sût plus tôt ? Cette histoire semblait de plus en plus bizarre. J’étais presque sûre qu’il y avait de la magie là-dessous.
- Tu ne trouves pas un peu bizarre qu’elle parte aussi vite ?
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:25

- Toya, est-ce que c’est toi qui as fait ça ?
- Je ne m’appelle pas Toya, moi c’est…
- ARRETE !! J’ai tout compris maintenant !
J’avais vraiment compris. J’étais sûre maintenant que Makoto et Toya ne font qu’une seule et même personne. Toya avait dit qu’il était resté tout le temps près de moi, et la seule personne qui est vraiment restée à côté de moi, c’est Makoto. Plus j’y pense et plus ça me semble logique. Toya chez Makoto, ses ailes décomposées, c’est sûrement parce qu’il doit faire beaucoup d’efforts pour se maintenir sous la forme de Makoto.
- Sakura, je…
- Je ne veux pas d’excuses ou d’explications, tout ce que je veux, c’est Toya !
Je sortis en courant et essayais de cacher mes larmes. Je ne voulais pas voir si il me suivait ou pas. Tout ce que je voulais, c’était revoir Toya et rester avec lui. Je ne sais pas combien de temps j’ai couru, mais je suis arrivée dans un endroit que je connaissais pas. Je crois que j’étais perdue. Je m’essayais un moment pour reprendre mon souffle et penser à ce qui c’était passé. Etait-ce le bon choix que j’avais fait ? Je commençais à douter. Peut-être que Makoto n’était pas du tout Toya. Peut-être que je me trompais sur toute la ligne. Je décidais donc de faire demi-tour et de rentrer.
Et voilà !!! Ca doit faire un peu près deux heures de temps que je marche et impossible de retrouver mon chemin. J’étais donc bel et bien perdue. Que pouvais-je bien faire alors ? Je regardais autour de moi et je vis qu’une une usine était légèrement plus haute que les autres bâtiments. Je me décidais donc à monter sur le toit de l’usine pour essayer de me repérer. Comme je m’y attendais, il n’y avait pas d’échelle. Je cherchais donc à grimper par tous les moyens. Une fois arrivée sur le toit, je me rendis compte que je m’étais fait une vilaine coupure à la cheville, quand je la posais par terre. Je commençais alors à essayer de repérer des maisons, des lieux, n’importe quoi. Je repérais alors mon quartier, qui me semblait à une distance considérable. Je me décidais de me mettre en route d’un bon pas, pour arriver avant qu’il ne fasse nuit noire. Au moment où j’arrivais près du bord du toit, je m’encoublais dans un fil et je me rattrapais sur ma cheville blessée. Ma jambe se plia toute seule et je passais par-dessus bord. A ce moment, je me suis dit que c’était fini, je ne pouvais survivre à une chute de plus d’une vingtaine de mètres. Je décidais de fermer les yeux. D’un coup, je sentis quelqu’un me rattraper. J’ouvris immédiatement les yeux.
- Toya ?!
- Sakura, est-ce que ça va ?
- Oui, grâce à toi, merci. Mais, et toi, ça ira ?
- Ne t’inquiète pas pour moi.
Je m’inquiétais justement ! Ses ailes étaient dans un sale état et ça semblait être un dur effort pour lui. Il me ramena chez moi, mais au moment où on arrivait au dessus du jardin, Toya tomba. Il n’avait vraiment plus de force. Je me relevais immédiatement et courais vers lui, étendu par terre. Ma cheville et ma tête me faisaient mal, mais c’était supportable.
- Toya ! Toya !?
- Ca va…articula-t-il avec toute la peine du monde.
- Non, ça ne va pas ! Dis-moi ce que je peux faire ! Lui criais-je les larmes aux yeux.
- Reste…près de…moi…
- Oui, volontiers. Mais n’y a-t-il pas autre chose ?
- Aide-moi…à rentrer…s’il te plaît. Me demanda-t-il en se relevant.
Je m’attendais à ce qu’il soit assez lourd, mais il me semblait très léger. Je me demandais même si il n’utilisait pas ses pouvoirs ou ses ailes. Je l’installais dans le lit dans ma chambre.
- Merci. Dit-il.
- Il n’y a pas de quoi. Même si tu ne me l’avais pas demandé, je l’aurai fait.
Je lui déposais un baiser sur la joue, juste avant qu’il ne s’endorme. Je restais là, à le regarder dormir. Ma tête semblait si lourde. Je m’assis et posais ma tête contre un de ses bras et je m’endormis.

- Toya !? Demandais-je en ouvrant les yeux. Toya !?
N’ayant toujours pas de réponse, je descendais. Je cherchais dans toutes les pièces, mais je ne le trouvais pas. Je décidais de monter sur le toit. Une fois en haut, je vis que Toya était au fond du jardin. Je crois qu’il réparait ses ailes. Il avait l’air en meilleure forme que hier, et ça me rassurait.
- Sakura ! Déjà debout ?
- Ben oui ! On est Lundi aujourd’hui…Lundi !?...J’ai oublié que j’ai l’école !!!
- Sakura, attends !!
Mais c’était déjà trop tard. Je m’étais levée tellement vite, que ma cheville n’avait pas supporté le choc et je me retrouvais, une fois de plus, dans les bras de Toya.
- Mais, Toya…Commençais-je.
- Ne t’inquiète pas pour moi !
- Si, je m’inquiète ! Ne me dis pas que tu es déjà complètement remis !
- C’est vrai, mais toi, tu es irremplaçable !!!
- Parce que tu crois que tu l’es toi ?!!
Je l’aimais tellement, je l’avais enfin retrouvé, je ne voulais pas le perdre. Je serai trop malheureuse. Une fois sur l’herbe, je ne le lâchais. Je voulais rester ainsi, contre lui. On aurait dit qu’il avait lu dans mes pensées, car il me serra très fort dans ses bras.
- Je dois téléphoner à l’école pour les prévenir que je ne viens pas aujourd’hui.
- Ne te presse pas. Pour une journée…
- Oui, mais ils vont s’inquiéter ! Il faut que je…
Trop tard ! Toya a su me faire taire par un baiser rempli d’amour. Oui, c’est vraiment lui que j’aime.
- Toya.
- Oui ?
- Je crois bien que je suis accro à toi !
- Tu m’aimes donc à ce point ?
- Plus que tu ne peux l’imaginer !
- Est-ce que tu as des voiles de différentes couleurs, des coussins et une grande couverture ?
- Oui, je dois avoir ça, pourquoi ?
- Parce qu’il fait beau aujourd’hui.
- Je ne vois pas le rapport.
- On va se faire un petit nid d’amour dans le jardin. On mettra la grande couverture sur l’herbe, puis les coussins et on accrochera les voiles dans les arbres en trouvant une solution pour les fixer à la couverture. Ah oui ! Une deuxième couverture au cas où on aurait un peu froid.
- Quelle bonne idée ! J’adore le truc des voiles ! Je cours te chercher ça !
- Euh…Sakura…
BOUM !! Je m’étalais de tout mon long dans l’herbe. J’avais oublié, une fois de plus, ma cheville blessée.
- Ca va. Faut juste que je fasse plus attention.
- J’ai essayé de te prévenir, mais c’était trop tard.
- Oui, je viens de remarquer.
- Tu ne t’es pas fait trop mal ?
- Non, c’est bon. Bien ! Je vais te chercher tranquillement ce qu’il te faut.
J’étais tellement heureuse d’être avec lui, que j’avais la tête ailleurs. Que faire pour immortaliser cet instant ? Je voulais faire une surprise à Toya. Je lui descendais tout ce dont il avait besoin, puis je retournais pour préparer un peu à manger et je montais dans ma chambre. J’avais commencé un collier avec une plume bleue. C’était une surprise qui allait lui plaire, j’en étais sûre. Le temps que tout soit prêt et que je descende, Toya avait fini d’installer notre petit paradis. Toya était endormi au milieu des voiles et des coussins. En m’approchant, je remarquais qu’il avait une écorchure à la main. Elle ne semblait pas trop grave et elle était déjà en train de cicatriser. Je ne voulais pas réveiller Toya, mais je voulais lui demander si il était possible que je devienne, moi aussi, un ange. Je déposais le collier sur un coussin, puis je m’assis pour le regarder, mais je ne pus résister et au bout de cinq minutes, je me couchais moi aussi, et me serrais contre lui. En le regardant, je commençais à me souvenir de notre rencontre et de tout ce qui s’était passé depuis. Si on s’était avoué nos sentiments dès le début, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? En mieux ? En pire ? Maintenant que je suis si heureuse avec lui, je n’ai pas envie de savoir la réponse à ces questions.
- KYAAAAAAH !!!
Deux mains venaient de me prendre au niveau de la taille et me seraient très fort.
- J’adore te surprendre comme ça !
- Je croyais que tu dormais.
- Eh bien non ! J’avais juste fermé les yeux.
- Tu sauras qu’il est très facile de me faire peur ou de me faire sursauter.
- J’ai cru le voir, oui.
- Toya, euh… je peux te poser une question assez euh… délicate ?
- Dis toujours.
- Euh…c’est possible pour un humain de devenir un ange ?
- Je me doutais bien que tu allais poser cette question. Et je te répondrai franchement que oui, c’est possible, mais tu dois savoir que ce n’est pas une partie de plaisir et que tu ne pourras jamais redevenir humaine. Si tu as fait ton choix et que tu en es sûre, je ne veux pas aller contre ta volonté.
- Je veux le faire et je ne le regretterai pas.
- Il faudra aussi que tu le dises à ta mère.
- Je lui dirai. Que faut-il que je fasse pour commencer la métamorphose ?
- Tu dois recevoir de mon sang. Enlève ton bandage à la cheville.
- Et ça dure combien d temps ?
- Ca dépend. Un jour au maximum.
- Ok. C’est partit alors.
Il posa sa main blessée sur la coupure de ma cheville. Aussitôt, une vive douleur m’enflamma tout le corps. Je fermais les yeux, je ne pouvais les laisser ouvert. Je sentais des gouttes de sueur me couler le long du visage. Je rouvrais les yeux un instant et vis que Toya me parlait et me tenait la main. Je ne l’entendais pas et je ne sentais pas le contact de sa main. Ma vision aussi était en train de changer. Je voyais une lumière au dessus de la tête à Toya et j’avais l’impression d’avoir des yeux d’une pureté incroyable. Je refermais les yeux à cause de la douleur, devenue subitement très forte. J’avais mal dans tout mon corps, surtout mon dos. Puis, d’un coup, je criais de douleur juste avant de m’évanouir.
Quand je rouvris é nouveau les yeux, j’étais toujours dehors et il semblait qu’on soit en milieu d’après-midi. La luminosité me donnait mal à la tête. J’essayais de me tourner, mais au moment où je bougeais ma jambe, une douleur me monta jusqu’aux épaules. Je restais donc un moment sans bouger, mais je commençais à avoir soif. Je me décidais de surpasser cette douleur, pour au moins m’asseoir. Il me fallut bien cinq minutes. Une fois assise, j’avais l’impression que deux poids me tiraient par les omoplates. Je regardais et vis deux ailes, presque autant décomposées que celles de Toya quand il se transformait en Makoto. Je voulais essayer de me lever en m’appuyant fortement sur mes bras, mais une douleur aiguë me pris l’épaule droite et je tombais, couchée sur le côté droit. Je laissais échapper un cri de douleur.
- Aïeeee !!!
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Toya, salut !
- Sakura, mais tu es déjà réveillée ?
- Oui, je voulais boire.
- Boire ? Tu as réussi à bouger ?
- Oui, pourquoi ?
-Parce que ça fait à peine quatre heures que la transformation a commencée, et que personne jusque là n’avait réussi à bouger avant une dizaine d’heures.
- Que veux-tu ? Je suis un cas rare.
- Euh…Sakura, pourquoi tu me sers si fort le bras ? Ca fait un peu mal.
- J’ai très mal…
- Où ça ?
- Au dos…KYAAAAAH !!!!
Je m’accrochais à la taille de Toya. Cette douleur n’était rien comparée aux autres. Elle était beaucoup plus forte. J’avais l’impression qu’elle ne finirait jamais. Des larmes coulaient à flots maintenant. Ca devenait plus qu’insupportable. Je serrais toujours Toya, mais j’avais une impression de vide. Je recommençais à suer et à me sentir vraiment mal, comme au bord de l’évanouissement. Puis, la douleur diminua peu à peu, enfin, je lâchais Toya et me laissais tomber sur ses cuisses. Ca m’avait pris toute mon énergie. Je ne pouvais plus bouger, mais j’avais les yeux ouverts et je regardais Toya. On aurait dit que pour lui aussi c’était dur de me voir souffrir.
- Bravo Sakura ! Tu as passé le plus dur.
- Oui. Articulais-je faiblement.
- Demain nous verrons comment ça va et je pourrai peut-être déjà t’apprendre à te servir de ton nouveau corps.
- Dis Toya.
- Oui, quoi ?
- On peut rentrer ? J’ai un peu froid.
- Pas de problème !
En effet, je frissonnais assez fort. Toya me prit dans ses bras et me porta jusqu’au salon. Je lui disais qu’il n’avait pas besoin de me porter, mais je n’avais plus assez de force pour lui résister. Toya me posa délicatement sur le canapé, puis il est retourné fermer la porte. Ne voulant pas être couchée, j’essayais de m’asseoir, mais Toya était déjà revenu et il se coucha lui aussi sur le canapé en me prenant dans ses bras pour m’empêcher de trop bouger. Emportée par la fatigue, je m’endormis.
J’ouvrais lentement les yeux. Toya dormait à côté de moi. Je regardais l’heure. Il était dix neuf heures et j’avais faim. Je me décidais à préparer le souper. J’avais encore mal un peu partout, mais c’était supportable. Mon énergie, par contre, n’était pas complètement revenue. Je m’appuyais donc contre les murs, au cas où je glisserais.
- Sakura ?
- Tu as faim Toya ?
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:26

- Oui, mais qu’est ce que tu fais ?
- Ben, je prépare à manger. Ca se voit non ?
- Mais tu es sûre que ça va ?
- Bah oui ! J’ai encore quelques faiblesses par moment, mais je vais très bien !
- Je te fais confiance alors. Laisse-moi au moins t’aider pour mettre la table.
- C’est pas de refus.
- Tu as pu récupérer un peu en dormant ?
- Oui, une bonne nuit de sommeil et tout sera bon !
- Alors on pourra commencer ton entraînement demain.
- Chouette ! Ca consiste à quoi ?
- T’apprendre a utiliser la magie, tes ailes, ton nouveau corps en gros.
- Ca promet !! Je pense que ce sera pas facile au début…
- Pas forcément « pas facile », mais il se peut qu’au début ce soit un peu douloureux.
- Mangeons alors !!! Il faut que je sois en forme !!!
- Je te sens très motivée, c’est bien !
- Merci, chéri !
- De ri…Quoi !? Chéri !?
- HA HA HA ! Trop drôle ta réaction !! T’es devenu tout rouge !
- Tu m’as pris au dépourvu ! C’est tout !
- T’es trop chou !! Je t’adore !
- Ca je le sais. Moi aussi je t’adore !!
- A table, c’est prêt.
- Bon appétit, ma puce !
- Oh ! Mon chéri se venge !
- Pas tout a fait.
- C’est ça, oui !
- Est-ce que ma puce cherche la petite bête ?
- Mais pas du tout !
Pendant tout le repas, on a pas arrêté de s’embêter. Je trouvais ça super. Il y a une année, je n’aurais jamais osé imaginer que ça puisse être possible. Maintenant, je ne voulais plus vivre sans Toya. Il ne me restait qu’un très gros problème : annoncer à ma mère que j’aime Toya et que je suis devenue un ange. Ca va être dur pour elle et pour moi. Je ne sais pas du tout quelle sera sa réaction. Ca me fait un peu peur qu’elle rentre. Maman avait tout juste rencontré Makoto et maintenant je dois lui dire que Makoto c’est Toya, et que grâce à lui, je sui devenue un ange.
- Sakura, ça va ?
- Oui, oui. Juste un petit vertige. Pardon de m’être accrochée aussi fort…Je t’ai pas fait mal ?
- Non, c’est bon. Ne t’inquiète pas.
- Tant mieux. Il manquerait plus que je « casse » mon chéri !
- Je pense qu’il en faudra plus pour me casser. Je suis très résistant et très tenace !!
- Comme les tâches !
- Quoi !?
- Désolée, c’est sortit tout seul !
- Fais gaffe, sinon je vais devoir te punir très sévèrement !
- Et à quel genre de punition je dois m’attendre ?
- Une très, très vilaine punition.
- Qu’est-ce que tu me fais peur !!! Si tu crois que…
Impossible de terminer ma phrase. Toya m’embrassa langoureusement, puis on resta un moment dans les bras l’un de l’autre. Je croyais savoir où il voulait en venir, mais je ne savais pas si j’étais prête pour ça…Et puis, ce serait ma première fois. Et peut-être aussi que je me faisais trop de film !!! Toya n’était pas comme ça !!! Il me laisserait prendre mon temps.
- Allez, au lit maintenant ! Tu as eut une dure journée.
- D’accord.
- Il y a quelque chose qui te tracasse ? Tu baisses les yeux.
- Euh…tu veux bien rester près de moi…pour dormir ?
- Mais bien sûr !!! Et ne t’inquiète pas, je ne ferai rien sans ton consentement.
- Hein !? Mais…euh…
- T’inquiète je te dis. Je vois bien que ça te gênait un peu.
- Euh…oui. On monte se coucher alors ?
- Oui.
- Je vais préparer mon lit alors.
J’avais un lit deux places. Il fallait juste que je prenne un autre oreiller et une couverture plus grande. Si Toya tenterait quelque chose, je le massacrerai. C’est pas parce que je lui demande de dormir avec moi, dans mon lit, qu’il doit s’imaginer des choses ! Si vraiment il m’aime, ce dont je suis sûre, je n’ai rien à craindre.
Je me demande si Toya a déjà connu beaucoup de femmes ou pas.
- Toya.
- Oui.
- Tu as quel âge ?
- Ben…28 ans.
- Euh…non, c’est pas ça que je voulais dire…Un ange, ça vit longtemps ?
- Je ne sais pas.
- C’est-à-dire ?
- J’ai 28 ans depuis 10 ans. Un ange est capable de stopper la croissance de son corps.
- Donc, pour un homme, tu as 28 ans ?
- Oui.
- C’est…euh…spécial.
- C’est surtout compliqué à expliquer.
- Ben, j’ai compris l’essentiel, donc ça va.
J’étais tellement fatiguée que je m’endormis peut de temps après m’être couchée. Il faut dire aussi que j’ai eut une journée assez éprouvante. Je fis un horrible cauchemar dans lequel Toya devait partir parce que ma mère n’acceptait pas notre amour. Je me réveillais en sursaut. Toya semblait dormir à point fermé à côté de moi. Ne voulant pas le réveiller, je me tournais un peu et essayais de me rendormir. Au bout d’une heure, j’étais toujours réveillée et je commençais à avoir froid. J’essayais de tirer un peu plus la couverture vers moi, mais les forces me manquaient. Enfin, après un moment d’attente, Toya se poussa un peu, me laissant un bon bout de couverture. Je me remis sous la couverture et me blottissais contre Toya, Je ne tardais pas à me rendormir.
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:26

- Debout mon ange !! Il fait beau aujourd’hui !
- Mon ange ? Tu me voles ma réplique là !
- Merci pour le bonjour !
- Oh ! J’ai bien le droit de t’embêter !
- Oui, mais quand même.
- Tiens, serais-tu grincheux le matin ?
- Non, j’aime juste qu’on me dise bonjour.
- Allez ! Bisous pour me faire pardonner et je vais préparer le petit-déjeuner.
- Ok. Je te pardonne pour cette fois !
- Oui, oui.
- Va préparer le petit-déjeuner avant que je ne te mange toute crue !
- Tu me donnes des ordres maintenant ?
- Non, je te motive.
- Laisse-moi le temps de me changer alors.
Ce matin, je me sentais bien. Mon énergie était revenue. Je me sentais prête à commencer mon entraînement ! Mais, étrangement, j’avais un mauvais pressentiment par rapport à la journée. Je ne pouvais m’empêcher de penser que quelque chose ira mal.
- Tu as bien dormi ?
- Oui. Je me suis juste réveillée une fois, mais je me suis vite rendormie.
- Donc, tu es en forme aujourd’hui ?
- Oui !
Le petit-déjeuner se passa très bien. Apparemment tout annonçait une belle journée. Seul mon pressentiment restait ancré au niveau de mon estomac. Je ne voulais pas en parler à Toya. Il se serait inquiété pour rien. Et puis, rien n’était fondé, c’était juste un pressentiment. Bon, allez ! Je finissais mon toast et faisais la vaisselle pendant que Toya préparait le « terrain » dans le fond du jardin, à l’abri des regards.
- Alors, on va commencer pas la base. Me dit-il quand j’arrivais à la hauteur de Toya.
- La base, c'est-à-dire ?
- Apprendre à te servir de tes ailes.
- Elles sont où ?
- Eh bien, je vais t’apprendre ! Il faut d’abord essayer de les visualiser, comme si tu les voyais dans ton dos.
- C’est tout ?
- Commence déjà par ça.
Je m’exécutais. Ayant déjà vu les ailes de Toya, je pouvais facilement les imaginer. Une légère douleur commençait à se faire sentir au niveau des omoplates. Je restais concentrée puis je me décidais à regarder. Une magnifique paire d’aile était apparue.
- Très bien. Un peu plus dur, essaye de les faire bouger maintenant. Tu fais comme avant, tu te concentres.
- D’accord.
Je me concentrais de nouveau. Au moment où je réussis à les faire bouger, une douleur un peu plus forte se fit sentir. J’arrêtais de penser aux ailes et voulu me tourner vers Toya, mais je glissais et je me retrouvais blottie contre lui. Ayant perdu toute concentration, mes ailes avaient disparu. Un petit cri étouffé venant de l’autre côté du jardin me fit sursauter. Je tournais vivement la tête, et je crus que mon cœur allait lâcher.
- Sakura ! C’est quoi cette histoire ?
- Maman !? Tu es déjà de retour ?
- Oui. Figure-toi que j’ai reçu des coups de téléphone de nos voisins. Ils disaient que de drôles de cris venaient de notre jardin. J’ai essayé d’appeler, mais personne ne répondait. Tu as une explication ?
- Oui. Maman, je te présente Toya. C’est un ange. Les drôles de cris, c’est parce que je lui aie demandé de faire de moi un ange aussi. Et Makoto, que tu as vu dimanche, c’est en fait Toya, et c’est lui que j’aime.
- Et tu veux que j’avale ça ?
- Elle vous dit la vérité, madame.
Et Toya fit apparaître ses ailes. Maman semblait choquée. Toya, quand à lui, avait d’autres vêtements et il se dégageait de lui une chaleur et une pureté incroyable. Il était inimaginable qu’il puisse mentir. Une fois maman convaincue, nous sommes rentré pour lui expliquer un peu mieux la situation. Elle ne dit rien pendant l’explication. Elle paraissait hébétée, comme si elle essayait de se persuader que ça ne pouvait pas être vrai, même si elle savait très bien que ça l’était.
- Maman, ça va ?
- Euh…je crois, mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé plus tôt ?
- Parce que rien n’était sûr et que je ne voulais pas t’embêter Dimanche avec ça.
Elle ne semblait pas vraiment sûre d’elle, mais elle proposa d’aller préparer le dîner. Pendant ce temps, Toya me proposa de continuer de m’entraîner au jardin. J’étais quand même un peu inquiète pour maman, amis il fallait que je me concentre pour réussir à maîtriser mes ailes avant le milieu de l’après-midi car je voulais emmener Toya à un endroit précis. Pour ce faire, il fallait que je sache ce que ma mère faisait l’après-midi. Etant donné qu’elle est un peu choquée, je voulais éviter de trop lui montrer ce dont j’étais capable en tant qu’ange.
Une heure plus tard, ma mère nous annonçait que le repas était prêt. Elle semblait aller un peu mieux. Elle avait repris des couleurs et elle avait l’air plus joyeuse aussi.
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:27

- Tu fais quelque chose cette après-midi ? Demandais-je à maman.
- Oui, il est prévu que quelqu’un vienne me chercher en voiture. On apprécie beaucoup mon travail là-bas. Ils sont en train de regarder avec le bureau si je peux travailler là-bas à plein temps.
- Je suis contente pour toi.
- Merci.
Toya n’avait pas parlé pendant le repas. Presque comme si il semblait gêné. Je ne comprenais pas pourquoi et je préférais ne pas lui poser la question de suite. A peine avais-je commencé de manger, qu’une autre question me mit mal à l’aise. Comment allait se dérouler ma vie à partir de maintenant ? Est-ce que je vais continuer mes études ? Si je ne les continue pas, qu’est-ce que je vais faire ? C’était une question englobant le futur en général. Contrairement à d’habitude, je ne mangeais pas beaucoup. Une fois que tout le monde eut fini de manger, Toya et moi avons aidé maman pour faire la vaisselle et la ranger. Elle nous remercia, puis sortit attendre la voiture qui devait venir la chercher d’une minute à l’autre. Je montais dans ma chambre avec Toya pour ranger mon lit, puis je m’assis un moment par terre, dos à la fenêtre. Toya m’observa un petit moment, puis il s’installa à côté de moi et me prit dans ses bras. Je pense qu’il a du se douter que quelque chose n’allait pas. Je lui posais alors la question :
- Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Je veux dire pour notre futur ?
- C’est la même question que je me posais pendant le repas. Je n’ai pas encore trouvé de réponse, malheureusement.
- Ce qui est sûr, c’est que plus rien ne sera pareil comme avant.
- Oui, il nous faudra sûrement un peu de temps pour tout organiser et tout mettre au point.
- Et il faudra que je parle un peu à ma mère aussi.
- Même pour moi c’est une question à laquelle il m’est dur de répondre.
- Bon, alors arrêtons de penser à ça pour le moment ! Lui dis-je en me levant. Sortons un moment et allons marcher.
Toya semblait surpris par mon changement d’humeur. Mais je n’avais pas envie qu’on déprime et qu’on se casse la tête là-dessus. Je pris Toya par la main et l’entraînais vers l’extérieur. Une fois dehors, je vis que maman était déjà partie. Au lieu de partir à gauche, nous sommes partis à droite, vers la campagne et un petit lac. On se tenait la main, mais on ne savait pas quoi se dire.
- On va s’assoire au petit café ? Lui demandais-je.
- Bonne idée.
Le café était juste au bord du lac et on voyait passer les bateaux et tous les animaux qui y vivaient. On s’installa à la terrasse. Il faisait un peu frais, mais j’avais un gros pull.
- Sakura.
- Oui ? Il y a un problème ?
- Je pensais à un truc.
- Vas-y explique.
- Tu pourrais continuer tes études et moi je redeviendrais professeur. On pourrait s’installer dans ma maison.
- Ta maison ?
- Quand j’étais Makoto.
- Ah oui ! Hum… bonne idée !
- J’espère que ta mère le pensera aussi.
- Il y a intérêt !! Sinon je la massacre !
- T’en serais pas capable.
- T’en es sûr ?
- Oui, tu es trop gentille pour ça !
- Je lui téléphonerai ce soir.
- J’espère qu’elle sera d’accord.
- Moi aussi !
Il faut qu’elle soit d’accord ! Bien sûr, ça va aussi être un peu dur à accepter pour elle, mais j’espère qu’elle comprendra. Si elle ne comprend pas, je réessayerai dans une semaine et je ne lâcherai pas le morceau.
- Il commence à faire froid. On rentre ? Demandais-je.
- Oui. Allons nous mettre au chaud.
- Qu’est-ce que tu veux manger ce soir ?
- Je sais pas.
- Super réponse ! Ca m’aide beaucoup.
- Euh…de la viande avec du riz.
- Ok. Je vais essayer de te faire ça.
- Ca me fait un peu peur quand tu dis ça…
- Si t’es pas content c’est la même chose !
- Là, par contre, tu me fais rire.
- Au moins une chose que je sais faire correctement.
- Oh ! Tu vas pas te fâcher pour si peu ?
- Non…
Je m’arrêtais et il me prit dans ses bras. Nous sommes restés un moment comme ça devant la porte de la maison, puis, complètement frigorifiés et affamés, nous nous sommes dépêchés de rentrer. Heureusement pour moi, Toya m’aida à préparer le souper. Une fois le repas fini, je devais appeler maman pour lui parler de mon avenir.
- Oui Sakura ? Tu as quelque chose à me dire ?
- Euh, oui. Toya et moi on a discuté, et j’aimerais bien aller vivre avec lui, dans sa maison.
- Et elle est où sa maison ?
- Dans le quartier suivant. C’est à dix minutes à pied.
- Et tes études ?
- Je les continuerai.
- Et au niveau de l’argent ?
- Toya travaillera.
- Tu es sûre que c’est ce que tu veux ?
- Oui.
- Laisse-moi jusqu’à demain pour réfléchir. Je te rappellerai dans la soirée pour te donner ma réponse.
- D’accord. Bonne soirée.
- Alors ? Qu’est-ce qu’elle a dit ? Me demanda Toya en me prenant tendrement dans ses bras.
- Elle me rappellera demain soir pour me dire si c’est d’accord ou pas.
- Et tu penses que c’est bon ?
- J’espère que oui. En tout cas, elle l’a mieux pris que le fait que je sois devenue un ange.
- Il ne nous reste plus qu’à attendre.
Pendant la soirée, je révisais un peu mes leçons pendant que Toya persuadait le directeur de l’école de le reprendre comme professeur de ma classe. Toya voulait rester près de moi au cas où j’aurais un ou deux petits problèmes avec mes pouvoirs d’ange. Et puis, pendant les pauses, on pourra se voir. Il ne fallait pas que les autres apprennent notre relation car un professeur avec une élève, c’était un amour interdit. Amour interdit ?
- Toya !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu te souviens quand tu me parlais d’amour interdit ?
- Oui. Il y a un problème ?
- Le problème, c’est que tu seras un professeur et moi je suis une élève et…
- Je vois où tu veux en venir. Mais c’est pas de cet amour dont je parlais. Je parlais de la différence ange-humain. Mais maintenant c’est bon.
- Alors je n’ai pas à me faire de soucis.
- Bien sûr que non !
Ca me rassurait. Je ne voulais pas que notre relation ne nous créer des problèmes. Ce que je voulais surtout c’est qu’avec Toya, on ressente toujours la même chose l’un envers l’autre même après plusieurs années.
- On va se coucher ? Parce que demain tu as école et que moi je travaille.
- Tu travailles ? Le directeur est d’accord pour te reprendre ?
- Oui. Et sans utiliser de magie ! Mais demain, j’en utiliserai.
- Tu vas utiliser la magie demain ? Mais pourquoi ?
- Pour ne pas qu’on nous dérange pendant les pauses quand on voudra être seul, ou au cas où toi tu utiliserais la magie sans le vouloir. Suivant les dégâts, je vais devoir effacer la mémoire de ceux qui ont été témoin de la scène.
- C’est dur à maîtriser la magie ?
- Pas vraiment. Le plus dur, c’est de réussir à ne pas l’utiliser sans le vouloir.
- Ca semble compliqué…
- Je ne sais pas, mais allons quand même nous coucher.

Le matin, on s’est levé en même temps. Ca faisait bizarre de se dire qu’on va au même endroit, mais qu’on ne pourra pas montrer notre amour. Ca me stressait un peu. J’avais peur qu’on remarque quelque chose, ou qu’on me questionne. Et qu’est-ce qui se passera si on arrive en même temps ?
- Ca va Sakura ? Tu as l’air soucieuse.
- Je pensais à l’école.
- Vas-y, raconte. Dis-moi ce qui te trouble.
- Eh bien…qu’est-ce que ça fait si on arrive à l’école ensemble ? Quel comportement je dois avoir ? Qu’est-ce que je fais si on me questionne sur toi ?
- Ok. Alors, prenons dans l’ordre. On pourra arriver à l’école ensemble, sans problèmes. Je ferais un tout petit peu de magie. Au niveau comportement, reste toi-même. Si tu fais une gaffe, ne t’inquiète pas, je serai là. Et si on te questionne sur moi, tu réponds comme si tu ne m’avais pas vu depuis un an. Ca ira ?
- Je crois.
Etant donné que je n’arrivais pas encore très bien à m’appuyer sur ma cheville et que la balade de la veille m’avait rouvert la blessure, j’avais des cannes. Toya marchait plus lentement que d’habitude pour que je puisse le suivre. Arrivés à proximité de l’école, nous avons tous les deux fait un pas sur le côté. Je n’osais pas le regarder, j’avais un peu peur qu’on remarque quelque chose. Je me suis dit que j’allais faire comme avant. Je faisais comme si Toya n’existait pas et j’allais tranquillement en direction de ma classe. Toya était parti devant. Quand j’arrivais dans la salle, il n’y avait encore personne. Je lançais un regard Toya qui lui aussi semblait avoir eut la même idée que moi. Il se leva et alla fermer la porte puis on s’embrassa un petit moment et Toya me dit que les anges pouvaient parler par télépathie et qu’ainsi, même en cours ou si on n’est pas ensemble, on pourra rester en contact.
- Je ne sais pas faire ça. Lui dis-je un peu déçue.
- Bien sûr que oui. Il te suffit de penser très fort à la personne que tu veux contacter, puis tu dis dans ta tête ce que tu veux dire à la personne. C’est tout simple non ?
- Euh…Je ne sais pas. On verra bien.
- Retourne vers ton bureau. Des élèves arrivent.
Je sautillais jusqu’à mon bureau et prenais mes cannes juste à temps, car la porte s’ouvrait et quelques élèves rentraient, dont ma meilleure amie.
- Sakura ! Tu étais où ? Me questionna-t-elle.
- A la maison.
- Tu es sûre ? J’ai essayé de t’appeler plusieurs fois, mais personne ne répondait.
- Ah bon ? Je devais dormir alors.
- Et puis, qu’est-ce qui t’es arrivé ?
- Je me suis écorché et tordu la cheville.
- Tu as fait ça comment ?
- Je suis…tombée et il y avait un clou qui traînait par terre.
- Aïe ! Ca doit faire mal.
- Vous avez fait quoi en cours ?
- On a continué le programme. Je te donnerai les feuilles et…
Elle regardait fixement le bureau du professeur. Je sentais monter en moi quelque chose qui ressemblait presque à de la jalousie. Je me répétais que ce n’était rien. Elle ne faisait que le regarder. Elle devait juste être surprise de voir Toya. Il faut que j’arrête de me faire des idées…
- Mr. Takaya ? Vous êtes de retour ?
- Comme vous pouvez le voir.
- Vous étiez où ?
- J’étais parti en voyage.
- Sakura ! C’est cool non ?...euh…ça va Sakura ?
- Oui, c’est rien. Une petite lancée dans ma cheville. Je sors un moment.
J’étais sur le point d’éclater. Ca crevait les yeux qu’elle le draguait. Je m’asseyais furibonde sur une chaise en face de la classe.
* Sakura ? Ca va ? *
* Oui, très bien, pourquoi ? *
* Parce que tu as l’air jalouse. *
* J’suis pas jalouse. *
* T’en es sûre ? *
* Juste un petit peu alors… *
* Rentre en classe, s’il te plaît, on pourra être seul un moment. *
Je rentrais en classe, calmement. Toya prétexta qu’il voulait me parler seul à seul et qu’il ne voulait pas être dérangé. Au moment où la porte se ferma, je posais mes cannes à côté de mon bureau, puis je commençais à marcher vers Toya. Ma cheville me faisait un peu mal, mais je n’y tenais pas compte. Je m’en voulais presque de ma réaction à présent.
- Qu’es-ce qui s’est passé Sakura ?
- Rien.
- Tu me fais confiance, non ?
- Oui.
- Alors arrête de t’inquiéter, d’accord ?
- D’accord, je vais essayer.
- Allez, on se verra à la grand pause.
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 9 Déc - 14:27

Le cours se passa normalement. Et durant toute la matinée, nous avions eut une multitude d’occasions de nous retrouver en secret car Toya avait passé l’après-midi à l’école et j’étais restée avec lui. En arrivant à la maison, le soir, je me souvenais que maman devait m’appeler. Je commençais à sentir le stress monter. Toya voulait s’occuper du souper et je lui laissais carte blanche. Pendant ce temps, je faisais les cent pas devant le téléphone.
- Au fait, bravo Sakura !
- Pourquoi tu me dis bravo ?
- Parce que je viens de me souvenir que tu as utilisé la télépathie sans problème ce matin.
- Ah oui, c’est…
Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase car le téléphone sonna. Je me précipitais sur le combiné.
- Allô ?
- Sakura ?
- Oui.
- Tu vas bien ?
- Oui. Et toi, ça va ?
- Oui, ne t’inquiète pas pour moi. Sinon, tu dois savoir pourquoi je t’appelle.
- Oui, en effet.
- J’ai eut le temps de réfléchir et d’en parler un peu autour de moi. D’après ce que j’ai pu comprendre, vous vous aimez vraiment, alors j’ai décidé d’accepter que tu déménages, à condition que tu attendes ce week-end et que tu saches que quoiqu’il arrive, tu pourras toujours revenir à la maison.
- Merci beaucoup maman !
- Alors ? Qu’est-ce qu’elle a dit ? S’empressa de me demander Toya, en sortant de la cuisine.
- Elle…a…dit que… Commençais-je à dire avec les larmes aux yeux.
- Elle a refusé, c’est ça ? Me demanda-t-il déçu.
- Non, elle a accepté…c’est…des larmes de joie !
Je courais dans les bras de Toya. Je n’avais encore jamais été aussi heureuse. Lui aussi semblait très heureux.
- Il faut juste attendre ce week-end parce qu’elle veut nous aider pour le déménagement.
- Il n’y a pas de problème.
- Euh…Toya, y a le souper qui brûle…
- Ah ! Zut, j’avais oublié !
Heureusement, le souper n’était brûlé qu’en superficie. Il suffisait de gratter un peu et la petite couche de griller s’enlevait facilement. Ce qui fut plus dur, c’était de laver la vaisselle et d’enlever le griller au fond des casseroles. Au moment où je posais le linge de vaisselle, Toya me prit tendrement dans ses bras et m’embrassa le long du cou. Je me retournais et ses mains se glissèrent sous mon pull-over. Elles étaient chaudes et douces. Après un tendre baiser, Toya me regarda droit dans les yeux.
- Si ça te gêne trop, j’arrête. Ou bien, tu veux que…
Je devins rouge comme une tomate et je baissais les yeux. Je pris une profonde inspiration et relevais la tête.
- Euh… je ne veux pas que tu arrêtes…et ça ne me gêne pas…
Je me dégageais de son étreinte et me dirigeais vers ma chambre en lançant à Toya un regard en biais. Apparemment, il avait compris et il me suivit.

- Sakura. Il est l’heure de se réveiller.
- Bonjour.
- Bonjour. Bien dormi ?
- Oui.
- Au fait, aujourd’hui il y a visite à l’infirmerie. Ca va mieux ta cheville ?
- Oui. Je crois que je peux y aller sans bequilles.
- Regarde quand même avec l’infirmière.
- D’accord.
A cause de la visite, je n’eus pas le temps de parler avec Toya, parce que l’infirmière voulait me faire une prise de sang pour être sûre que je n’avais aucune infection. En attendant les résultats, je devais rester allongée dans un lit à l’infirmerie. A la grande pause, Toya passa à l’infirmerie pour savoir comment j’allais.
- Je suis en pleine forme ! Lui répondis-je.
- Tant mieux.
- Mr. Takaya ?
- Dr. Mikami. Je passais juste voir comment va mon élève.
- Elle va très bien. Elle pourra retourner en classe dans un moment.
Toya retourna vers la classe. Après une demi-heure d’attente, l’infirmière me permit de retourner en classe. Au moment où je rentrais dans la classe, je fixais le bureau de Toya et quand nos regards se croisèrent, il eut l’air apaisé.
L’après-midi, contrairement au matin, passa très vite. Une fois les cours fini, je m’attardais exprès en classe. Il y avait encore un ou deux élèves, mais on pouvait rentrer ensemble. La plupart des personnes qui étaient là, ne faisaient pas attention. Une fois à la maison, je commençais à ranger mes affaires. Je me suis dit que ce sera tout ça de moins à faire. Vers vingt-deux heures, Toya me traîna de force au lit.
Durant tout la journée du Vendredi, j’avais la tête dans les nuages. Je ne pensais plus qu’au déménagement et Toya aussi avait l’air assez impatient. Il n’arrêtait pas de faire des fautes d’inattention. A la fin de la journée, nous étions tous les deux fatigués. A la maison, nous nous étions affalés sur le canapé. Toya me prit dans ses bras et nous nous sommes endormis.
- Toya ?
- Quoi ?
- C’est quoi cette odeur ?
- Ca sent les rouleaux de printemps.
- Et qui fait à manger ?
- Je ne sais pas.
- Je vais aller voir.
En arrivant dans la cuisine, je vis qu’il y avait trois assiettes prêtes. Le frigo était ouvert et quand la porte se referma, je reconnus le visage familier de ma mère.
- Maman ?!
- Oh ! Tu es réveillée ? Vous dormiez tellement bien tous les deux que je ne voulais pas vous réveiller.
Puisque j’étais réveillée, j’aidais maman à servir et à mettre les plats sur la table. LA discussion tourna autour du déménagement du week-end. A la fin du repas, nous avons aidé maman à débarrasser et à laver. Puis Toya se prépara à partir.
* Tu pars déjà ? *
* Je ne veux pas déranger *
* Pourquoi tu dérangerais ? *
* Je ne sais pas, mais comme ça, je peux faire un peu d’ordre dans la maison. *
Une fois Toya partit, je rangeais la vaisselle et je montais me coucher. Je m’endormis tout de suite.

Je me réveillais de bonne heure. Je me préparais et descendais préparer le petit-déjeuner. Ma mère descendait juste au moment où je terminais de mettre la table. Nous nous dépêchions de manger, puis je pressais ma mère de se préparer pour qu’on puisse y aller assez vite.
- Mais tu es sûre qu’il est réveillé ?
- Oui. Je lui aie parlé par télépathie.
Nous avions réussi à charger tous les cartons en une fois, ainsi qu’un peu de vaisselle. Je contactais Toya par télépathie juste avant d’arriver chez lui. Une fois les cartons déchargés, je faisais un gros bisou à ma maman avant d’aller rejoindre Toya. Je savais qu’elle avait un doute par rapport à ce déménagement, mais elle me faisait confiance et ça me faisait très plaisir.
- Bienvenue à la maison ! Me dit joyeusement Toya.
- Merci.
- L’étage a un peu changé. Prends un carton pas trop lourd et suis moi.
Je m’exécutais. En effet, l’étage avait changé. A la place de la petite chambre de Makoto, il y avait maintenant une grande pièce avec le lit qui se trouvait dans la chambre où j’avais vu Toya. La décoration était super mignonne aussi.
- Apparemment ça a l’aire de te plaire.
- Oui, beaucoup !
- Viens, je vais te montrer où on va poser les cartons.
A la place de la chambre de ses parents, il y a maintenant une petite pièce pouvant servir de réduit. Comme il n’y avait pas beaucoup de cartons, en une demi-heure c’était fini. On avait décidé de commencer à les déballer le lendemain.
Le lendemain, un Dimanche, je n’avais pas du tout envie de bouger. J’ai donc juste sorti mes vêtements. Durant la semaine, avec les devoirs, je n’ai pas eut le temps.
Nous voici deux mois plus tard, toujours avec des cartons à défaire. Nous sommes heureux, mais je ne savais pas encore ce qui nous attendait.


Fin de la première partie.
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeVen 15 Déc - 20:34

tres jolie histoire mais tres long
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitimeSam 16 Déc - 12:23

Ouais je sais^^'
Et le y a la deuxième partie en cours, mais j'ai pas encore trouvé de fin^^'
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MessageSujet: Re: Mon Ange   Mon Ange Icon_minitime

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